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L’ordre de grandeur est spectaculaire : si l’âge légal de la retraite est repoussé de 62 à 65 ans – conformément à la promesse de campagne d’Emmanuel Macron – l’économie induite par cette décision atteindrait 32 milliards d’euros. d’ici 2035. C’est l’un des chiffres communiqués par le ministère du Travail dans le cadre de la concertation qu’il a ouverte début octobre avec les partenaires sociaux sur la réforme des régimes de retraite. Les discussions sont entrées, le 1euh décembre, dans un troisième et dernier » cycle « qui aborde les questions les plus sensibles : la situation financière du système, qui reviendrait durablement en déficit à partir de 2023, et les mesures à prendre pour rétablir » l’équilibre « .
Précision importante : les 32 milliards en question correspondent à un montant brut d’épargne. En d’autres termes, il ne tient pas compte des mesures qui seront prises au profit des assurés et qui entraîneront des coûts supplémentaires (relèvement du salaire minimum à 85 %, pension minimum pour les personnes ayant accompli une carrière complète, mesures exceptionnelles règles pour les personnes handicapées, inaptes, handicapées et pour ceux qui ont commencé à travailler jeune, etc.). D’autres dépenses, hors système de retraite, ne sont pas prises en compte : par exemple, les prestations sociales versées aux individus qui ne pourront pas rester en activité jusqu’à 65 ans pour percevoir leur retraite (assurance chômage, minima sociaux, etc.) .
Des scénarios alternatifs ont été étudiés par les services de l’Etat, notamment celui qui consisterait à combiner deux changements de paramètre : passage à 64 ans (au lieu de 65) de l’âge d’ouverture des droits et accélération de la mise en œuvre de la « loi Touraine » de janvier 2014, qui prévoit une augmentation de la durée de cotisation pour être éligible au taux plein. Ce « cocktail » permettrait des économies brutes de 22,1 milliards d’euros d’ici 2035.
Le ministère du Travail a également examiné la possibilité d’une augmentation des prélèvements afin de répondre aux besoins budgétaires du système – même si cette piste a très peu de chances d’être adoptée, l’exécutif s’étant dit contre. Pour ramener le système à l’équilibre en 2032 en jouant sur le taux de cotisation, il faudrait augmenter ce dernier de 1,7 point, ce qui représenterait une ponction de 760 euros par an et par salarié, en moyenne.
Le ministère du Travail rappelle également aux partenaires sociaux que si la législation restait en l’état, les déficits s’accumuleraient, ce qui générerait quelque 180 milliards d’euros d’endettement supplémentaire d’ici 2035. Une projection réalisée en supposant une croissance de la productivité de 1 % par an sur moyenne, sur la période, et un taux de chômage de 4,5 % – il est de 7,3 % aujourd’hui.
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