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Le 6 janvier, en ouverture du congrès de la Fédération des acteurs solidaires, Emmanuel Macron a repris l’idée avancée au début de son quinquennat. « Il faut lutter contre la perpétuation de la pauvreté »– a confirmé le Chef de l’Etat, proposant « introduire un nouveau système d’aide sociale plus juste et plus simple ». La création d’un revenu universel d’activité (RUA) combinant revenu de solidarité active (RSA), prime d’activité et aide individuelle au logement (APL), qui a fait l’objet de nombreux groupes de travail, rapports et réflexions, se présente sous la forme d’une proposition de le prochain quinquennat : « De cette façon, nous pourrions sortir des centaines de personnes de la pauvreté », a admis M. Macron, qui n’est pas encore officiellement candidat à sa réélection.
Le rapport de la Chambre des comptes, rendu jeudi 13 janvier, évalue avec justesse l’efficacité du RSA, qu’elle critique vivement pour son volet d’accompagnement social et d’aide au retour à l’emploi.
Créé en décembre 2008 pour remplacer le revenu minimum d’insertion, le RSA est aujourd’hui le principal instrument de lutte contre la pauvreté, avec une dépense annuelle de l’État de 15 milliards d’euros (chiffre 2019 incluant les primes d’activité et les charges d’accompagnement) bénéficiant à environ 2,1 millions de bénéficiaires.
600 000 familles laissées pour compte
Les magistrats de la Chambre des comptes constatent tout d’abord que le public visé n’est pas suffisamment couvert, puisque « sans droit de recours », c’est-à-dire « 30% du public cible », laissant plus de 600 000 ménages sans domicile.
Une autre critique est que le RSA n’offre pas la possibilité de sortir de la pauvreté. Ainsi, 65 % des allocataires, parmi lesquels on compte de nombreuses femmes célibataires avec enfants, des étrangers, des jeunes de moins de 25 ans et des habitants des quartiers prioritaires de la ville, vivent en dessous du seuil de pauvreté monétaire fixé à 60 % du revenu médian français, soit 1102 euros par personne. par mois et par personne, tandis que le RSA est limité à 559,74 euros (données de 2019).
Un tiers (30 %) des allocataires du RSA regrettent les découverts bancaires fréquents contre 15 % dans la population générale ; 30% se limitent à acheter de la viande contre 7% ; 43% ont des difficultés à se tenir au chaud contre 20%. Mais le RSA alerte toujours sur l’extrême pauvreté, en dessous de 40 % du revenu médian (735 euros par mois), reconnaît la Chambre des comptes.
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