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C’est un pas supplémentaire dans la volonté de résoudre les problèmes de recrutement dans les secteurs en tension. Et, encore une fois, la pression s’accroît sur les chômeurs. Alors que le gouvernement a fait du plein emploi son objectif pour le quinquennat et que de nombreuses entreprises sont confrontées à des pénuries de main-d’œuvre, Pôle emploi prépare un plan de rentrée, baptisé « Tensions 2022 », afin de « renforcer la satisfaction des besoins en recrutement dans les secteurs les plus touchés »comme en témoignent les documents transmis aux directions régionales révélés par Médiapart et Le monde a procuré.
Sans surprise, l’hôtellerie-restauration, la santé et les services sociaux et les transports sont les trois secteurs concernés par ce plan visant à créer, d’ici fin septembre, un « terreau » des demandeurs d’emploi aptes à exercer « immédiatement ou sous réserve d’adaptation rapide » les vingt-trois métiers en tension recensés par Pôle emploi. Pour chacune de ces professions – « femme de ménage, cuisinière, lave-vaisselle, aide-soignante, infirmière, assistante de vie… » – le nombre de demandeurs d’emploi inscrits et le nombre d’offres d’emploi disponibles sont répertoriés.
« Emploi du temps chargé »
Selon les chiffres du premier trimestre, la note de l’opérateur recense par exemple 83.455 offres en hébergement et restauration, censées correspondre au profil de 218.167 chômeurs des catégories A et B. « On met un peu plus la pression sur les chômeursréagit Denis Gravouil, de la CGT. Les gens ne refusent pas les offres d’emploi pour le plaisir. Si ces offres ne sont pas remplies, il y a d’autres problèmes. »
Les documents montrent également que Pôle emploi s’est appuyé sur les fédérations patronales pour établir les « emplois dans des feuilles de tension » : « Nous avons identifié les compétences et les attitudes les plus demandées et avons demandé aux professionnels (par le biais des fédérations par exemple) de différencier parmi ces compétences les « indispensables » à l’exercice immédiat du métier et les caractéristiques qui, pouvant être acquises par des moyens rapides actions d’adaptation, ne constituent pas la base essentielle. »
Les agences, qui peuvent ajouter ou supprimer des métiers selon la situation territoriale, doivent avoir reçu tous les demandeurs d’emploi qui composeront ce « terreau » d’ici la fin de l’année. « Le planning est très serré, la pression va être forte sur les agents »explique Guillaume Bourdic, de la CGT-Pôle emploi.
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