[ad_1]
Cahier de bureau. Les salariés gèrent en moyenne 144 e-mails par semaine (331 pour les managers), a révélé lundi 15 mai l’Observatoire de l’infobésité et de la collaboration numérique (OICN) dans son étude annuelle sur le sujet réalisée pour sa deuxième édition. à 9 000 personnes. « Personne ne devrait gérer plus de 100 e-mails par jour »conseille l’OICN qui estime que « sans action, l’infobésité peut conduire à une incapacité à effectuer le travail prescrit ». L’une des ambitions de cet observatoire est de mesurer l’impact du déversement massif d’informations sur les organisations du travail.
Une thèse de Delphine Dupré prévenait déjà en 2020 des effets délétères et des expériences négatives liées aux technologies de l’information. La chercheuse en communication de l’université Bordeaux-Montaigne rapporte ainsi « des phénomènes d’anxiété, survenant le matin à l’ouverture de la boîte mail, au retour de vacances ou encore le dimanche soir, liés à l’appréhension de la charge de travail qui s’est accumulée lors des périodes de déconnexion ». Peur du salarié d’être débordé, de « perdre le contrôle » sont autant de sources de stress et d’épuisement.
C’est aussi pour le gestionnaire le risque de « transmettre de nombreuses demandes par mail sans connaître la charge de travail du destinataire ». Près des deux tiers des e-mails envoyés demandent une action, selon l’OICN. Cependant, c’est le manager qui sera tenu pour responsable d’une surcharge d’activité de ses subordonnés.
huit secondes
De son côté, l’Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles (INRS) constate également le préjudice subi par les salariés, mais sans prévoir de solution. « Certains auteurs considèrent que le courrier électronique est devenu le métronome de l’activité exécutive (Bretesche et al., 2012). Elle a un impact considérable sur leurs pratiques professionnelles, qui s’organisent assez largement autour de la gestion et de la hiérarchisation continue des informations reçues par ce canal, (…) en mode juste à temps. Cependant, selon l’étude de l’OICN, seuls 16% des emails reçus obtiennent une réponse.
L’INRS explique que les travailleurs estiment gagner en flexibilité et en autonomie pour organiser une activité de plus en plus fragmentée et plus souvent interrompue. « Il en résulte un sentiment de densification du travail et de surcharge cognitive, préjudiciable à la qualité du travail »analyse Suzy Canivenc, chercheuse à la chaire Futurs de l’industrie et du travail de Mines Paris-PSL.
Il vous reste 26,29% de cet article à lire. Ce qui suit est réservé aux abonnés.
[ad_2]
Source link