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Au premier étage d’une grande maison de Château-Thierry (Aisne), au quatrième jour de son immersion en aide à domicile, Laetitia Evrard semble satisfaite. En difficulté depuis deux ans pour trouver du travail, après avoir déménagé dans la région, cette ancienne puéricultrice de 41 ans vient de trouver un CDI à temps partiel dans l’agence franchisée O2 de la ville. Petite originalité, la signature de son contrat est précédée d’une période de simulation en milieu professionnel (PMSMP). Cet appareil lui permettra de vérifier s’il aime le travail, et son employeur de mesurer s’il est satisfait.
Créé en 2014 par la loi sur la formation professionnelle, le PMSMP est une forme de stage d’observation d’une durée d’une semaine à un mois, durant laquelle le candidat – très souvent demandeur d’emploi – n’est pas rémunéré (en plus de ses allocations chômage, s’il perçoit quelconque), mais dont les missions ne peuvent se substituer à celles d’un salarié absent. En 2022, 180 000 PMSMP ont été prescrits par Pôle emploi, d’une durée moyenne de quarante-deux heures.
« Cela concerne de nombreux secteurs, beaucoup de tertiaire (administrations, éducation, social, commerce), de la constructiondécrit Paul Bazin, directeur adjoint de Pôle emploi, en charge de l’offre de service. Nous essayons de le promouvoir dans les métiers qui peinent à attirer les gens, en les invitant à cibler des profils diversifiés : l’hôtellerie-restauration et le secteur des transports, de la santé. »
L’immersion concerne les métiers peu qualifiés, mais aussi les cadres. L’Association pour l’Emploi des Cadres (Apec) peut prescrire des PMSMP depuis l’automne 2022. « Dans nos études, nous observons une réelle appétence des cadres en activité à se réorienter, mais peu prennent des mesuresexplique Laetitia Niaudeau, directrice adjointe de l’Apec. Ici, c’est un moyen de faciliter la relation, de tester et de se faire connaître auprès d’employeurs potentiels. C’est aussi intéressant pour les métiers qui n’ont pas bonne réputation et les petites entreprises inconnues. »
Trois profils types
Paul Bazin identifie trois profils types d’immersion professionnelle, de fréquence à peu près égale : « Découvrir un métier qui recrute, valider un projet professionnel et la situation où le candidat est sûr de vouloir exercer ce métier, et aimerait voir comment ça marche « en vrai ». »
Expérimentation sur place » permet au candidat d’être rassuré, de se dire « c’est vraiment le métier que j’ai envie de faire ». Et, à moi, le recruteur, d’aller au-delà de la théorie, de valider ce que j’ai pu saisir lors des différents entretiens avec le candidat.estime Laurent Brangeon, directeur de l’agence O2 de Château-Thierry. Si j’envoie immédiatement la personne à domicile, avec le risque, lorsque la mission ne plaît pas, de perdre le candidat, de générer l’insatisfaction client, tout le monde est perdant. J’ai fait cinq périodes d’immersion, j’ai validé quatre candidats. Le seul qui est parti était son choix. « Il y a des décrocheurs, mais ils sont positifs, estime M. Bazin. Nous évitons de nous enfermer dans une relation de travail qui n’est pas bonne. »
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