[ad_1]
jees soixante-douze grévistes de l’usine Vertbaudet de Marquette-lez-Lille (Nord), majoritairement des femmes, sont en grève pour la première fois de leur vie.
« Nous aurions dû nous révolter bien avant », dit l’un d’eux Monde fin avril. Avec des salaires n’atteignant pas les 1 500 euros après plus de vingt ans d’ancienneté, les soixante-douze grévistes de Vertbaudet ne comprennent pas pourquoi la direction de l’usine refuse catégoriquement d’augmenter leurs salaires. En effet, ce qui a mis le feu aux poudres, c’est l’accord salarial pour 2023 qui prévoit… 0% d’augmentation des salaires, alors que l’inflation atteint des niveaux record.
Les travailleurs de l’entrepôt Vertbaudet à Marquette-lez-Lille sont en grève depuis le 20 mars. Ils réclament une augmentation de leur salaire d’au moins 150 euros net et l’embauche d’intérimaires.
La spirale de l’intimidation et de la violence
Le 16 mai, au lieu d’organiser une médiation, la préfecture envoie la police pour évacuer le piquet de grève. Résultat : deux gardes à vue, un gréviste agressé puis hospitalisé avec quatre jours d’arrêt temporaire de travail, six salariés convoqués pour un entretien préalable. La spirale des intimidations et des violences a été surmontée avec le guet-apens dont un délégué syndical CGT a été victime.
L’homme, embarqué devant sa maison, a été attaqué par plusieurs hommes armés, ces derniers n’ont pas hésité à menacer son fils et sa femme. En 2023, en France, c’est ce que donnent neuf semaines de grève pour un meilleur salaire. Une fois de plus, le gouvernement et les employeurs sont solidaires contre le salariat.
Depuis, interpellé par la CGT, le Premier ministre s’est finalement engagé à cesser toute poursuite contre les salariés et à garantir une médiation avec la direction de l’entreprise. Pourtant, plus de soixante jours après le début de la grève, la direction méprise toujours les soixante-douze salariés grévistes et refuse toute augmentation collective des salaires.
Cette violence et ce mépris que subissent les ouvriers de Vertbaudet, des milliers de grévistes les subissent alors qu’ils luttent contre la réforme des retraites, pour l’augmentation des salaires ou pour de meilleures conditions de travail. Les ouvrières de Vertbaudet sont comme des millions de femmes, collées à un plancher collant qui les maintient dans des emplois dévalorisés et sous-payés à cause d’une gestion sexiste.
Leur grève met en lumière un problème central. Comment, sans un salaire digne, faire des choix de vie, quitter son conjoint si on le souhaite et pouvoir nourrir ses enfants ? Comment être libre sans indépendance économique ?
Il vous reste 50,14% de cet article à lire. Ce qui suit est réservé aux abonnés.
[ad_2]
Source link