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La multiplication des contrats d’apprentissage, dont l’aide aux entreprises a récemment été prolongée jusqu’à fin 2022, a-t-elle révolutionné l’insertion des jeunes sur le marché du travail ? A l’occasion du 25e édition des Rencontres RH, le rendez-vous mensuel de l’actualité managériale créé par Le monde en partenariat avec ManpowerGroup, une dizaine de managers et de DRH se sont réunis mardi 14 juin, à Paris, pour échanger sur les différents types de contrats pour étudiants et jeunes diplômés.
« Le paysage de l’apprentissage et du stage a été bouleversé ces dernières années, depuis la réforme de 2018. » Bertrand Martinot, économiste, directeur du conseil en formation et développement des compétences chez Siaci Saint Honoré, a ouvert le débat en revenant sur le succès indéniable de l’apprentissage dans les entreprises françaises : on compte en effet 732 000 entrants en apprentissage en 2021, contre moins de la moitié (320 000) en France. 2018.
Ce développement s’est fait, rappelle-t-il, au prix de stages et de contrats de professionnalisation : « En 2020, il y avait 225 000 stagiaires dans l’enseignement supérieur, et c’est en forte baisse. Cependant, il est difficile de parler de passage de stage à apprentissage car un stagiaire n’est pas un salarié, il n’est pas censé accomplir des actes de production. Il n’est pas rémunéré par un salaire mais par une gratification. Ce sont souvent des postes mal définis, il n’y a pas forcément de master par rapport à l’école ou à l’université. »
Surtout les diplômes de l’enseignement supérieur
Du côté des jeunes, mieux suivis et rémunérés qu’en stage, comme du côté des employeurs, les bénéfices de ce contrat apparaissent incontestables. « Notre branche et ses entreprises ont désormais une vraie stratégie autour de l’apprentissage : nous souhaitons 1 000 alternants par an, dans les métiers de l’audit ou de l’informatique, qui peinent à attirer les jeunes »explique Marc Landais, DRH de l’Agirc-Arrco. « On a joué le jeu de l’apprentissage, on a monté notre CFA [centre de formation des apprentis]nous formons 250 personnes par an »explique Jean-Philippe Lacharme, directeur général de Saint-Gobain Développement.
Bertrand Martinot a tenu à rappeler que l’essor récent de l’apprentissage touche avant tout les diplômes de l’enseignement supérieur : les jeunes de niveau bac + 3 et plus représentaient 20 % des apprentis en 2018, ils sont 40 % en 2021. « Depuis la réforme, on peut parler d’une gentrification des apprentissages, qui touche de nouvelles populations pour qui la question de l’intégration est moins problématiquesouligne Franck Bodikian, DRH de ManpowerGroup France. Mais c’est toujours problématique pour les jeunes ayant un niveau inférieur à bac+2, BTS. »
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