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Une observation « édifiant », un inventaire des luminaires « Accablant » : au sein du SBF 120, l’indice boursier qui regroupe 120 grandes sociétés Français (dont celles du CAC 40), seuls 3,5% des dirigeants des comités exécutifs (Comex) et 4,2% des membres des conseils d’administration (CA) sont issus de minorités visibles (identifiées comme non blanches), ou avec un nom à consonance africaine, maghrébine ou asiatique. Le SBF 120 n’en a également que quatre chefs de la direction (« CEO ou CEO ») issus de minorités visibles, deux ont la nationalité non européenne et deux sont binationaux. C’est ce que révèle l’étude sur la diversité ethnoculturelle dans les instances dirigeantes du SBF 120 publiée lundi 16 mai et réalisée par Mozaïk RH, cabinet de recrutement spécialisé dans l’inclusion, et Me and You Too, qui lutte contre les discriminations au travail.
« Objectiver la situation de cette manière devrait permettre aux entreprises de sortir du déni et du progrès »Saïd Hammouche, président fondateur du Mozaïk, l’espère. Aux entreprises, mais aussi à l’État, encore pire que le premier dans certains cas. En effet, dans les vingt sociétés où il détient une participation de plus de 10% du capital et/ou au moins un siège au conseil d’administration, le pourcentage tombe à 1,7% dans le Comex. En revanche, il est légèrement supérieur à la moyenne des conseils d’administration : 5,3 % – sachant que les membres des conseils sont nommés par l’assemblée des actionnaires, tandis que les conseils d’administration sont composés des dirigeants occupant les postes les plus élevés au sein de l’organisation. « L’État doit être exemplaire et plus vigilant que tout autre, il ne l’est pas », dénonce Inès Dauvergne, présidente et cofondatrice de Me and You Too.
« Gaspillage de compétences »
Pour mener à bien leurs travaux, les auteurs ont examiné les profils des 3 272 membres des comités exécutifs et des conseils d’administration (respectivement 1 773 et 1 499 personnes) des sociétés cotées au SBF 120 au 31 décembre 2021. Trois outils ont été utilisés pour mesurer la diversité ethnoculturelle : des photos de chacun (pour déterminer si les gens sont perçus comme non blancs), des noms de famille à consonance non européenne (africaine, maghrébine et asiatique) et des nationalités (européennes et non européennes). « En France, les statistiques ethniques sont certes interdites, mais il est possible, tout en restant légal, de mesurer la diversité des origines tant que l’on respecte l’anonymat des personnes.dit Saïd Hammouche. Avec cette étude, les entreprises ne pourront plus dire qu’elles ne savent pas ou qu’elles n’ont pas le droit de savoir. »
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