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L’inquiétude grandit parmi les 3.800 salariés de la plus grande SCOP de France (Société Coopérative de Fabrication) Scopelec, dont le siège est dans le Tarn, spécialiste des infrastructures et technologies de télécommunications. En juillet 2021, l’entreprise a perdu des contrats avec Orange pour » le marché de l’exploitation et de la maintenance des réseaux de télécommunications d’une valeur de 150 millions d’euros par an. AVECsoit près d’un tiers du chiffre d’affaires annuel de l’entreprise (463,9 millions d’euros).
Quelque 1.900 emplois sont menacés, dont 580 en Nouvelle-Aquitaine, 500 en Occitanie et 300 en Bourgogne-Franche-Comté, selon la direction de Scopelec, qui refuse de communiquer davantage, et les syndicats. » Depuis un mois nous n’avons aucune information, et la situation devient critique chez les salariés qui se posent de plus en plus de questions. déclare Frédéric Mazar, délégué syndical Force Ouvrière (FO) et directeur d’usine dans le Tarn.
Vendredi 14 janvier, ils se sont mis en grève sur des sites d’Occitanie, du Tarn, du Lot ou de l’Aveyron. La veille, une réunion était organisée dans les locaux du conseil régional. Le vice-président au développement économique Jalil Benabdillah se dit « extrêmement inquiet » et parle aussi de la menace de 1800 à 1900 emplois. « Nous demandons à Orange de remplir formellement ce qu’ils nous ont promis, c’est-à-dire de ne pas perdre d’emplois sur nos territoires », l’élu parle.
L’opérateur historique, détenu à 23% par l’Etat, a confirmé Paix que deux des trois lots attribués après les appels d’offres annoncés en janvier 2021 ont été perdus au profit de Scopelec. Marc Blanchet, directeur des systèmes techniques et d’information chez Orange, explique : « Dans un secteur très concurrentiel, nous avons fait évoluer les cahiers des charges pour répondre aux exigences de nos clients. Scopelec, qui était notre premier sous-traitant, ne donnait aucune garantie et, surtout, de nombreux indicateurs de qualité manquaient depuis plusieurs années. » Le syndicat majoritaire des opérateurs, la CFE-CGC, a demandé un audit de ces chiffres, « Par respect pour une relation de cinquante ans. »
« Pas un sous-traitant ordinaire »
Lors de ce concours national d’appels d’offres, la France a été divisée en trente-cinq zones, dont trois pour l’Occitanie. Solutions 30, Sogetrel et SADE Télécom ont été retenus. Le 3 mars, Orange décernera le dernier versement, intitulé « Customer Interference with Networking », qui ne concerne que 200 à 300 emplois en France. Du côté de la région Occitanie et chez les salariés, l’espoir est placé sur les entreprises qui ont remporté des contrats et sont susceptibles d’embaucher des salariés de Scopelec.
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