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Nouveau coup dur pour le prêt-à-porter : les marques de vêtements pour enfants Du pareil au même (DPAM) et Sergent Major s’ajoutent à leur tour à la longue liste des marques en difficulté récemment placées sous la protection de la justice française. Le groupe, propriétaire de ces deux marques, a annoncé avoir été « impacté » par « les crises sociales, la pandémie de Covid-19, la crise énergétique et l’inflation ».
Comme ses concurrents frappés par cette conjoncture économique défavorable, DPAM a été placée en redressement judiciaire mercredi 28 juin par le tribunal de commerce de Bobigny, tandis que Sergent Major a été placé en procédure de sauvegarde.
La marque Natalys, autre marque détenue par la Holding générale pour l’enfance (GPE), est actuellement « épargné »parce que, « beaucoup plus petit » que ses soeurs avec ses 10 millions d’euros de chiffre d’affaires, elle ne sait pas « des problèmes si graves »a expliqué à l’Agence France-Presse une source proche du dossier.
La Holding générale pour l’enfance, qui emploie 2 500 personnes, a subi une baisse de 100 millions d’euros de son chiffre d’affaires pendant la période Covid-19. « en raison des fermetures de magasins pendant la pandémie »précise la même source, selon laquelle le chiffre d’affaires a atteint 275 millions d’euros en 2022. « Le plan de restructuration prévoit la fermeture ou la cession de 47 magasins Sergent Major et 87 chez Du similaire »le tout en France, selon elle.
GPE compte 850 magasins en France, Belgique, Espagne, Portugal, Italie, Allemagne, Luxembourg, Slovaquie et Suisse.
Le groupe a dévoilé son plan de restructuration, comprenant notamment le développement de sa stratégie digitale avec l’objectif de réaliser 25% de ses ventes en ligne « d’ici 2027 », soutenu par un investissement de 5 millions d’euros. Il envisage également une « expansion internationale sur de nouveaux marchés (Moyen-Orient) et développement du réseau d’affiliation en France et en Europe (Grèce) ».
Cocktail explosif
Camaïeu, Kookaï, Burton of London, Gap France, André, San Marina, Kaporal, Don’t Call Me Jennyfer, aujourd’hui DPAM et Sergent Major… Ces marques bien connues du consommateur français ont souffert d’un cocktail explosif : pandémie, inflation , la hausse des coûts de l’énergie, des matières premières, des loyers et des salaires, et la concurrence des biens d’occasion. Elle a été fatale pour certaines enseignes, qui ont été liquidées, comme Camaïeu en septembre 2022, dont le licenciement de 2 100 salariés a fait forte impression. D’autres sont en redressement judiciaire, comme Kookaï ou Burton of London.
Sans en arriver là, d’autres encore réduisent leurs effectifs et ferment des magasins, comme Princesse Tam Tam, Comptoir des Cotonniers (groupe Fast Retailing) ou Pimkie. Ces difficultés en série « interroge moi »a déclaré mercredi soir sur BFM-Business la ministre du Commerce, Olivia Grégoire. « Je suis préoccupé par cette crise, mais je tiens à dire qu’il y a aussi toujours des marques qui se portent bien »elle a continué sans les citer.
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Certaines des entreprises en difficulté peinent également à rembourser les prêts garantis par l’État (PGE) accordés pendant la crise sanitaire. Pour l’habillement, la fin de la pandémie n’a pas signifié un retour à la situation d’avant le Covid-19 : les ventes sont restées en 2022 inférieures de près de 10 % à leur niveau de 2019, selon Gildas Minvielle, directeur de l’observatoire économique de l’Institut français de la mode ( IFM).
Pour Olivia Grégoire, « Certaines enseignes connaissent une crise de surcapacité avec parfois deux magasins dans la même rue piétonne. Cela impose trois choses aux acteurs : s’engager dans la voie de seconde main, personnaliser beaucoup plus les approches et renforcer la stratégie » numérique, elle a insisté sur BFM-Business.
« Depuis le début de l’année, 10 000 emplois ont disparu »a estimé la semaine dernière Yann Rivoallan, président de la Fédération du prêt-à-porter féminin, en marge du défilé du géant chinois de la « fast fashion » SheIn, qu’il accuse d’avoir « détruire les emplois français ».
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