jeLundi 14 heures, Nicolas est déjà en week-end : très guilleret, ce créateur de sites Internet en a lancé dix en une matinée, et chacun comporte déjà de nombreux articles. « J’ai découvert un tour de magie, j’ai demandé à ChatGPT de faire mon travail et en une seconde j’ai tout eu. »
Ce que Nicolas ne sait pas, c’est que dans cinq ans, ses clients n’auront plus besoin de lui : la situation est grave. Le développement de l’intelligence artificielle générative est préoccupant, car il pourrait menacer à terme la majorité des métiers du tertiaire, y compris les plus « créatifs ». Face au caractère de plus en plus obsolète des compétences professionnelles, celles-ci doivent être mises à jour de plus en plus souvent, avec de bonnes « perfectionnement »disent les professionnels.
L’upskilling consiste à « augmenter » (en haut) compétences » (compétences) d’un salarié, afin de permettre la poursuite de sa profession. « La montée en compétences améliore la performance opérationnelle des salariés à leur poste, elle leur permettra d’être plus performants et efficacesexplique Jenny Gaultier, directrice générale du Mercato de l’emploi, un réseau de consultants en recrutement. Le terme est largement utilisé depuis le Covid. »
Fidélisation de l’équipe
Le concept cible plutôt les compétences dites « dures », aussi appelées compétences professionnelles, celles qui étaient validées par des diplômes à l’époque où « on a fait comme ça », et où ils étaient assez pour être embauchés… Mais tout a changé.
Attention ici à ne pas confondre montée en compétences avecupcycling, forme de recyclage qui consiste à créer du neuf avec du vieux…
Il s’agit désormais de faire le pont entre les attentes de l’employeur et la réalité des compétences des salariés – on parle en bon français de « déficit de compétences ». Si nous exigeons que les nouvelles recrues connaissent une certaine technologie, autant permettre à d’autres d’acquérir ces compétences, afin de rester à jour. Attention ici à ne pas confondre montée en compétences avecupcycling, forme de recyclage qui consiste à créer du neuf avec du vieux…
Peut-on alors parler de « montée en compétences », comme l’implique le « en haut » ? Parler d’amélioration semble plus approprié, puisque c’est la fin recherchée. Pour une entreprise, s’engager dans une démarche de montée en compétence est le signal qu’elle anticipe l’inexorable. « Cet investissement coûtera toujours moins cher que de perdre en compétitivité, ou de devoir recrutersouligne Jenny Gaultier. Le chiffre d’affaires sera élevé si rien ne se passe. »
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