Cahier de bureau. « C’est intéressant de construire des gammes de métiers », conclut Pierre. Avec François, Renée, Fabrice et les autres, ils étaient une dizaine de personnes à participer, mercredi 25 janvier à Paris, à une « Fresque de l’emploi durable ». Après la « Fresque climatique », qui se pratique désormais au sein des entreprises pour sensibiliser les salariés à l’urgence climatique, la « Fresque numérique », un atelier collaboratif pour comprendre les enjeux environnementaux du numérique, le vert se goûterait désormais à la sauce métier ? C’est l’idée.
Mais, dans le cadre de cette vaste campagne de communication diffusée dans les entreprises pour faire passer la bonne parole à tous les salariés, que fait l’association Solidarités nouvelles face au chômage (SNC) ? Spécialisée dans l’accompagnement des personnes éloignées de l’emploi, la SNC a été à l’origine des « Fresques de l’emploi durable » en janvier 2022 pour « faire connaître le plan de transformation de l’économie française et engager une réflexion au sein des entreprises sur le verdissement des métiers de l’intérieur »précise François Quintreau, le vice-président de SNC.
Conçue à la fois comme un dispositif d’aide à l’emploi et comme un levier de changement vers des « emplois bas carbone », cette nouvelle fresque est un atelier de réflexion de trois heures, où, après une brève présentation du plus ou moins polluant, chaque participant doit projeter eux-mêmes dans un plus « sain pour lui » comme » pour la planète « . « On met ainsi noir sur blanc qu’il y a des métiers vertueux et d’autres qui ne le sont pas », remarque Pierre Lachaize, polytechnicien investi dans l’innovation durable et présent à la fresque.
« Donner envie »
« Il ne s’agit pas de diaboliser des emplois ou des secteurs, mais de favoriser l’imaginaire, car les métiers de demain, on ne les connaît pas », explique Lisa Castor, bénévole SNC et animatrice de la soirée du 25 janvier. Les participants écrivent ensemble le scénario du verdissement des métiers en incarnant un personnage fictif confronté à des aléas bien réels comme une inondation, un divorce ou une crise économique. « Il serait intéressant de creuser un peu plus les métiers pour les adapter à votre situation personnelle », commente Menelaus Kosadinos, un étudiant participant. L’imagination est censée conduire à une dynamique de solutions.
En un an, une dizaine de « fresques de l’emploi durable » ont été adressées pêle-mêle aux acteurs de l’emploi (AFPA, APEC, Pôle emploi, missions locales), aux syndicats et aux entreprises. « Cette fresque se veut inspirante, pour que l’offre réponde à la demande »explique François Quintreau.
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