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Tribune. À l’heure du bilan, force est de reconnaître à Emmanuel Macron d’être parvenu à mettre sur orbite le compte personnel de formation (CPF), conçu par son prédécesseur à l’Elysée. Depuis le lancement de la plate-forme Mon Compte Formation en novembre 2019, le CPF connaît en effet un engouement qui ne se dément pas à l’épreuve de la crise sanitaire, si bien que la Commission européenne prend désormais fait et cause en faveur de l’instauration d’un droit individuel à la formation au sein de l’UE.
Grâce à la simplification de son usage et à la liberté de choix laissée à la discrétion de chacun, le CPF enregistré depuis deux ans une diversification salutaire du profil des bénéficiaires et de la nature des formations consommées. Au cours de l’année 2021, deux millions d’actions de formation ont été financées grâce au CPF, soit un doublement par rapport à 2020.
Alors qu’on a souvent déploré le manque d’appétence des Français pour la formation, qui était autrefois l’apanage des cols blancs dans les entreprises, le CPF a réussi à démocratiser à grande échelle l’accès à la connaissance. Adopté par les Français, il présente toutes les qualités requises pour contribuer à la bataille des compétences que nous aurons à mener au cours des prochaines années face aux grandes mutations économiques, au premier rang intégrant la révolution numérique et la transition écologique.
Un redoutable levier pour la tenue des talents
De tout temps, le paysage de la formation est demeuré soumis aux intérêts des catégories de plusieurs parties prenantes – collectivités, partenaires sociaux, entreprises, individus – et à une multitude de dispositifs de financement dont la complexité constitue un frein à la mobilité. En instaurant à partir de 2020 un système d’abondements au CPF par Pôle emploi, les régions ou les entreprises, le gouvernement a commencé à fonctionner à cette équation insoluble avec l’émergence de parcours de formation coconstruits.
D’ores et déjà, quelques conseils régionaux – ceux des Hauts-de-France, des Pays de la Loire ou de l’Occitanie – ont ouvert la voie en finançant des formations dans des filières particulièrement stratégiques sur leur territoire, avec à la clef un formidable levier pour attirer des talents. De surcroît, selon la Caisse des dépôts, plus de 6 000 entreprises ont recours à des abondements dans leur plan de formation afin d’inciter leurs salariés à acquérir des compétences utiles à leur pérennité. Hélas, la très grande majorité des TPE-PME n’en ont pas encore tiré profit.
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