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« À 9 h 00 PT le vendredi 4 novembre, tout le monde recevra un e-mail avec pour objet : votre rôle sur Twitter. (…) Si votre travail n’est pas impacté, vous recevrez une notification sur votre adresse Twitter. Sinon sur votre adresse personnelle. » Les quelque 7 000 salariés du réseau social racheté par Elon Musk ont reçu ce mail jeudi 3 novembre, quelques heures seulement avant que l’entreprise ne lance un vaste processus de licenciement. La méthode illustre le style expéditif, voire brutal, de l’entrepreneur imparable patron de Tesla et SpaceX, qui a acquis la société une semaine plus tôt.
« Pour assurer la sécurité des employés, ainsi que des systèmes informatiques et des données clients, nos bureaux seront temporairement fermés et tous les badges d’accès suspendus. Si vous êtes dans un bureau ou sur le chemin, veuillez rentrer chez vous », détaille la direction, qui justifie le recours au licenciement par mail par le grand nombre de salariés travaillant à domicile. Les employés sont également intimidés de ne pas communiquer à l’extérieur avec les médias ou sur les réseaux sociaux.
L’ampleur exacte de la « charrette » des départs forcés n’était pas encore connue dans la nuit de jeudi à vendredi. Au cours des dernières semaines, les salariés ont vu dans la presse de nombreuses prédictions contradictoires mais toutes impressionnantes : 75 % de l’ensemble des salariés, puis 25 %. Jeudi, l’agence Bloomberg prévoyait que la moitié de l’effectif serait remerciée. la le journal Wall Streetil a évoqué une fourchette de 2 000 à 3 700.
» Une blague «
Certes, les licenciements aux Etats-Unis peuvent être immédiats, et les effectifs de Twitter sont passés de 5 500 à 7 500 salariés entre fin 2020 et fin 2021, malgré l’absence de résultats, chronique depuis la création de l’entreprise. Certains employés de cette ancienne start-up de la Silicon Valley se souviennent également d’être bien mieux lotis que de nombreux travailleurs d’autres secteurs. Néanmoins, la méthode Musk en secoue et en choque certains.
« Le processus de licenciement en cours est une farce et une honte. Les hommes de main de Tesla prennent des décisions concernant des personnes dont ils ne savent rien, sauf le nombre de lignes de code produites. C’est complètement absurde. », a tweeté dimanche Taylor Leese, le directeur d’une équipe d’ingénieurs limogé. M. Leese fait référence aux listes à garder ou à licencier établies par la nouvelle direction et évoquées dans plusieurs articles de presse. « Il y a dix personnes qui gèrent pour une qui code », M. Musk avait porté plainte en octobre sur Twitter, semblant vouloir placer les ingénieurs informaticiens au centre de la future organisation.
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