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Société Générale a pris la décision de quitter la Russie peu après le début de la guerre en Ukraine. Cependant, son supérieur, Frédéric Oudéa, a indiqué en interne que « Pour une banque qui finance l’économie, qui est sous la tutelle de la banque centrale, on ne peut pas dire du jour au lendemain : je démissionne. »
Alors « après plusieurs semaines de travail intensif » que le groupe bancaire français a annoncé lundi 11 avril avoir signé un accord lui permettant de céder l’intégralité de sa filiale Rosbank et de ses filiales d’assurance en Russie à Interros Capital. C’est la holding de l’oligarque Vladimir Potanine, l’un des hommes les plus riches de Russie et proche de Vladimir Poutine, qui contrôle le géant minier Norilsk Nickel. Interros Capital connaît bien cette banque, puisqu’elle était l’ancien propriétaire de Rosbank, qu’elle a cédé en bloc à la Société Générale depuis 2006.
Cette opération à compléter « dans les prochaines semaines » permettre à une banque française de retirer « d’une manière efficace et ordonnée depuis la Russie, assurant la continuité » à ses 12 000 employés et clients, précise le groupe. Interros a déclaré lundi dans un communiqué séparé que « conditions d’accord [avaient] approuvé par la Commission gouvernementale pour le contrôle des investissements étrangers dans la Fédération de Russie »..
« Implications financières importantes »
Ces soins ont un coût élevé. Société Générale part plus ou moins en laissant les clés. Rosbank, l’une des plus grandes banques privées de Russie, a été rachetée au prix fort (seulement 4 milliards d’euros) et le coût de l’activité cédée est à amortir dans les comptes de l’établissement français. Celui-ci, en revanche, obtiendra « Verser » acquéreur, Interros Capital, qui comprendra le remboursement d’une dette de 500 millions d’euros consentie à Société Générale par sa filiale russe.
Société Générale a chiffré le coût de ce retrait à 3,1 milliards d’euros. La banque tricolore, qui a dégagé un bénéfice de 5,6 milliards d’euros en 2021, devrait amortir le coup. Dans un message envoyé lundi matin au personnel du groupe, Frédéric Oudéa a souligné que « Cette vente aura des implications financières importantes en 2022, mais que nous pouvons gérer ».
La banque a également souhaité confirmer le versement d’un dividende de 1,65 euro par action (soumis au vote de l’assemblée générale des actionnaires le 17 mai) et annoncé son programme de rachat d’actions pour environ 915 millions d’euros. « Ce n’est pas fatal pour le groupe, mais cet épisode renforce l’idée qu’il se passe toujours quelque chose à la Société Générale depuis l’affaire Kerviel en 2008. »note l’ancien patron de la banque.
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