[ad_1]
Peter Hebblethwaite, le patron des ferries P&O, multiplie les honneurs cette année. En mars, la députée écossaise Monica Lennon l’a surnommé « L’homme le plus détesté de Grande-Bretagne ». En mai, il a reçu le prix du pire employeur d’Europe, décerné par la Fédération européenne des travailleurs des transports. Lundi 21 novembre, il a complété sa liste de chasse en étant élu « le pire patron du monde » par la Confédération syndicale internationale (CSI).
Malgré une concurrence féroce – le patron d’Amazon, Jeff Bezos, qui a reçu le prix en 2014, est arrivé deuxième – M. Hebblethwaite a reçu le plus de votes lors d’un vote sur Internet en marge de la convention annuelle. de la CSI, qui se tient à Melbourne, en Australie, et rassemble un millier de syndicalistes d’une centaine de pays.
La « récompense » fait suite au coup monté de M. Hebblethwaite le 17 mars. Le patron de P&O Ferries, une compagnie qui transporte des passagers et des marchandises entre le Royaume-Uni et la France, les Pays-Bas et l’Irlande, a licencié près de 800 employés, les informant par une simple vidéo message que c’était immédiatement leur dernier jour de travail. Choqués et n’ayant rien à perdre, certains marins tentent d’occuper les navires, avant d’être escortés manu militari par des agents de sécurité. Il n’y a pas eu de consultation ni d’avis, contrairement à la loi britannique.
Rebond spectaculaire
Au lieu de cela, P&O a immédiatement remplacé les employés par des sous-traitants, payés 5,50 £ de l’heure (environ 6,34 euros), bien en dessous du salaire minimum britannique, qui est actuellement de 9, 50 livres. Les ferries naviguant sous pavillon chypriote, la compagnie assure que le droit maritime international autorise cette opération pour les liaisons internationales : « C’est au-dessus du salaire minimum fixé par la Fédération internationale des ouvriers du transport », assure M. Hebblethwaite. Une exception est faite pour un voyage entre l’Écosse et l’Irlande du Nord, qui reste au Royaume-Uni et où le salaire minimum britannique s’applique.
Alors que la légalité de l’affaire est discutable, sa moralité a fait sensation au Royaume-Uni. M. Hebblethwaite a été convoqué par une commission parlementaire le 24 mars, où il a considérablement aggravé son cas, reconnaissant qu’il savait très bien qu’il enfreignait la loi : « Nous avons choisi de ne pas consulter. » Pourquoi ? « Le changement que nous réalisions était d’une telle ampleur qu’aucun syndicat n’aurait pu accepter nos propositions. » » En effet « , s’étouffaient les députés autour de la table. Sa principale justification est que P&O Ferries, qui fait partie du groupe DP World (Dubai Ports), un géant du transport maritime basé aux Émirats arabes unis, était au bord de la faillite.
Il vous reste 15,27% de cet article à lire. Ce qui suit est réservé aux abonnés.
[ad_2]
Source link