Cahier de bureau. « Mobilisation générale »c’est en ces termes belliqueux que le gouvernement a présenté le plan sobriété énergétique lancé jeudi 6 octobre pour engager toute la France dans les économies d’énergie.
Plus prosaïquement, ce plan d’action anti-gaspillage recommande aux entreprises » éteindre la lumière « de « éduquer les employés »nommer un « référent » sobriété, et d’adapter l’organisation du télétravail en cas de tension sur les réseaux. De la guerre à la maîtrise de l’interrupteur, où en est la sobriété au travail du point de vue des salariés ?
Une étude publiée mercredi 12 octobre, réalisée par l’Institut Viavoice pour le collectif Pacte civique, répond à cette question. « Le regard des salariés sur la sobriété dans l’entreprise » révèle tout d’abord que moins d’un salarié sur deux (47%) a une idée précise de ce qu’est la sobriété au travail, 28% n’en ont même jamais entendu parler. Avec des différences importantes entre les générations. Chez les jeunes, le sujet est sensible : 60% des 18-24 ans peuvent voir de quoi il s’agit.
Malgré le manque de maîtrise de ce concept, plus des deux tiers des salariés interrogés estiment que la sobriété existe déjà dans leur entreprise et 79% déclarent adopter personnellement ou tenter d’adopter « comportement sobre » dans leur vie professionnelle. Ils parlent, dans cet ordre, de » trier les déchets « , « respecter les collègues », « éteindre la lumière en partant le soir ».
Dialogue social et réduction des inégalités
Interrogés sur les priorités que leur entreprise devrait se fixer, hormis les mesures de bon sens que de nombreuses entreprises appliquent déjà, comme éteindre la lumière pour réduire la consommation, ils ne ciblent pas forcément les mêmes actions que le plan. des restrictions énergétiques du gouvernement. Ils abordent cette notion avec un prisme plus large.
Juste derrière la réduction des consommations énergétiques et de l’empreinte carbone (30% des salariés), la gestion des stocks (26% des salariés), viennent la bonne qualité des relations entre managers et salariés (25%) et l’encadrement de la grille salariale (24%) . Deux mesures plus liées à la qualité du dialogue social et à la réduction des inégalités qu’à la facture d’électricité, mais que les salariés intègrent dans la notion de sobriété dans l’entreprise. L’écart maximal de rémunération devrait se situer dans une fourchette de 1 à 20 pour 64 % des salariés ayant répondu à cette étude.
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