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« Nous sommes aujourd’hui en Norvège, dans les fjords. » Depuis un an, Augustin Delaporte est l’incarnation même d’une catégorie de travailleurs à la mode : les « nomades numériques », exerçant leur activité à 100 % en télétravail lorsque leur emploi le permet. En effet, ce père de famille de 34 ans a pris le terme « nomade » au pied de la lettre : vivant en camping-car avec sa compagne et ses deux jeunes enfants, il change de camp de base toutes les semaines.
Les règles sont simples : du lundi au vendredi, installez-vous dans un camping avec Internet haut débit pour effectuer vos sept heures de travail quotidien, visiter la région et voyager le week-end en privilégiant le camping sauvage, et recommencer la semaine suivante, ailleurs.
« En août 2021, ma femme était en congé parental et, comme je travaillais déjà à distance, rien ne nous retenait à Paris. Nous avons vendu notre maison et pris la route pour une durée indéterminée », rappelle le vice-président produit chez Platform.sh, une société spécialisée dans la création d’applications sur Internet. Ainsi, la famille a déjà visité l’Espagne, le Portugal, l’Italie ou encore les Pays-Bas.
Quoi qu’il en soit, cette entreprise ne laisse pas le choix à ses salariés : hormis un tout petit siège à Paris, le travail se fait pour chacun derrière son écran personnel. C’est justement avec cette arme que la grosse start-up a réussi à attirer chacun de ses 370 salariés actuels : en quête de flexibilité totale, ses salariés sont donc « distribué » dans le monde.
Donnez la priorité à votre vie personnelle
Loin d’être un sacrifice, ce mode de vie démontre simplement une volonté de prioriser sa vie personnelle. «Les relations que nous construisons en tant que famille sont assez incroyables.témoigne le cadre. Nos amis nous manquent, mais il était important pour nous de passer ce temps avec nos enfants avant qu’ils ne commencent l’école. Nous allons limiter cela à deux ans. On goûte des choses qu’on aime tant… On a gagné en pouvoir d’achat et en qualité de vie par rapport à Paris. »
Augustin Delaporte le reconnaît, le sentiment de solitude au travail n’est jamais loin dans ces conditions, et les événements virtuels ne remplacent pas les contacts informels : « Nous ne pouvons jamais remplacer une pause-café par une vidéo. Certes, nous le faisons, nous parlons d’autre chose, nous sommes très connectés sur différents canaux… Mais nous ne nous trompons pas. Ce sont des compromis, on gagne beaucoup à avoir cette indépendance. »
Les moments partagés n’ont pas disparu : profitant de l’existence d’une carte des « plateformes » Partout dans le monde, Augustin Delaporte a fait quelques détours pour passer une journée de travail en présentiel dans la ville de certains salariés. « Il y a déjà quatre pays où j’ai fait ça, notre voyage est basé là-dessus. De plus en plus de salariés expriment le souhait de rencontrer physiquement leurs collègues. »
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