Saint Valentin ne rime pas toujours avec une soirée romantique et torride. Pour certaines femmes, la fête de l’amour est aussi synonyme de violences sexuelles. Un paramètre mis en avant par plusieurs associations féministes le 14 février.
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Augmentation des violences sexuelles le jour de la Saint-Valentin
Lingerie fine, jouets coquins, aliments aphrodisiaques… A l’approche de la Saint-Valentin, de nombreuses marques ont vanté l’utilité de leurs produits. Et ce, notamment lorsqu’il s’agit d’accessoires destinés à sublimer les moments intimes.
Ainsi, au fil des années, la fête de l’amour est devenue synonyme de sexe. Un amalgame déploré par les associations féministes, qui mettent en garde contre la recrudescence des violences sexuelles le 14 février.

Pour cause, à travers des témoignages recueillis auprès de nombreuses femmes, elles sont arrivées à la conclusion que la Saint-Valentin pouvait parfois représenter un danger. C’est le constat fait par l’association Transférer toutcréé pour aider les jeunes à parler des violences dont ils sont victimes au sein de la famille ou du couple.
» C’est une série d’observations que nous avons pu faire au fur et à mesure de nos activités. », explique Louise Delavier, directrice des programmes de l’association, à yahoo. » Des moments comme la Saint-Valentin, qui sont des moments d’injonction au couple, à l’amour, à la sexualité, sont des moments où on nous a dit plus de violences sexuelles », a-t-elle poursuivi, avant d’ajouter : « On s’est rendu compte qu’on avait plein de témoignages de femmes qui parlaient de violences sexuelles, parfois sans se rendre compte qu’elles les avaient subies sur place. » .
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« J’avais tellement peur d’être seule que j’ai accepté »
A ces injonctions s’ajoutent les pression induite par le devoir conjugal. En couple depuis 24 ans, Farah, 47 ans, s’est confiée à yahoo : » Il était violent verbalement, mais j’avais tellement peur d’être seule que je l’ai accepté. Je me suis forcé à coucher avec lui parce que je savais que c’était ce qu’on attendait de moi. Heureusement, il n’était pas très exigeant, sauf dans les « grandes occasions ». Son anniversaire, la Saint-Valentin, Noël… D’ailleurs, nos enfants ont toujours été conçus à ces dates clés, et ça me brise de savoir que notre famille est née de relations sous la contrainte, l’insistance » .
Comme Farah, de nombreuses femmes, jeunes et moins jeunes, font le même constat. Certains hommes n’hésitent pas à utiliser la date du 14 février pour faire pression sur leurs épouses. » Dans ma tête, c’était ancré : à cette date, j’avais pas le droit de dire non « , rapporte Jessica. » C’était mon devoir d’épouse, de compagne, de future épouse. J’ai grandi en pensant qu’une femme ne pouvait pas refuser son mari, son compagnon. Pour moi, les vols ou les agressions sexuelles étaient commis par des inconnus, dans la rue. Pas par des gens qui ont dit qu’ils m’aimaient « , a-t-elle conclu.
D’après les preuves, il est clair que le consentement est toujours un problème dans de nombreux couples. Un élément que Louise Delavier déplore. Pour contribuer à la lutte contre les violences sexuelles, l’association Transférer tout créé un outil pour expliquer le consentement à toutes les étapes. » C’est un outil que nous utilisons aujourd’hui et qui s’appelle Une histoire de consentement. C’est une histoire à choix multiples qui explore des situations de consentement », a expliqué le directeur des programmes de l’association.
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