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« Avec lui, si on n’arrive pas à l’heure, c’est cinq tours de plus, quand il pleut c’est dehors. » Entre l’échauffement et la montée sur le ring, Hakim, 23 ans, se moque de la discipline de son entraîneur, Abdel-Malik Ladjali. Cet ancien boxeur professionnel de 28 ans, au club ABC Roubaisien depuis l’âge de 11 ans, n’est pas seulement professeur de boxe : « coach pour l’insertion par le sport », il accompagne une « promotion » d’une dizaine de membres du club. , pour les aider à construire un projet professionnel.
Des valeurs que ces jeunes énumèrent avec le sourire, conscients du « cliché » : dépassement de soi, respect des autres, être à l’heure, ne jamais lâcher… Dans le groupe, il y a de futurs livreurs, carrossiers ou restaurateurs. . Hakim, il veut travailler à la banque à tout prix, « pour l’échange avec les clients ». Il a découvert ce métier dans le cadre du stage avec son coach, après des années de galère. « Pôle emploi et la mission locale, c’est l’usine, vous êtes un numéro. Ici, il y a un suivi, on est poussé et compris. »
Au premier trimestre 2022, 11,8% des moins de 29 ans, soit 1,5 million de personnes, n’étaient ni en emploi, ni en études, ni en formation (NEET), selon l’Insee. Bien que ce chiffre ne cesse de baisser depuis dix ans (15,1 % en 2012), les quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) souffrent d’inégalités en matière d’emploi : les jeunes NEET y sont deux fois et demi plus nombreux (26,7 %), selon l’Observatoire National de la Politique de la Ville.
« Réseau massif »
« Il y a une crise majeure du chômage des jeunes, car toute une partie de la population est méprisée, sans espoir, coupée du monde de l’entreprisenote Jean-Philippe Acensi, président de l’Agence pour l’éducation par le sport (Apels), un réseau d’associations qui vient en aide aux décrocheurs. Il faut les chercher dans les espaces sportifs, qui constituent un maillage colossal. »
L’idée n’est pas nouvelle. Apels est né il y a vingt-cinq ans. Mais elle renouvelle sa démarche depuis 2015 avec le développement de ces coachs sportifs d’insertion, notamment à Roubaix, ville de 100 000 habitants dont plus des trois quarts vivent en QPV. L’association a suivi 340 bénévoles des Hauts-de-France en 2021, dans le cadre de ses deux programmes alliant sport et cours en présentiel (remise à niveau, formation à l’entretien d’embauche, etc.). « Mais les besoins sont tels qu’il faudrait accompagner au moins 50 000 jeunes par an, et former des milliers d’éducateurs »explique M. Acensi.
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