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Epuisés après deux ans d’épidémie, déçus des conclusions du Ségur de la santé, les travailleurs du médico-social étaient mobilisés mardi 1euh fevrier pour exprimer leur colère. A Paris, ils étaient plus de 5 000 selon les syndicats à s’élancer de la place des Cinq-Martyrs-du-Lycée-Buffon. Salaires insuffisants, conditions de travail déplorables, manque d’effectifs et d’attractivité de leur profession. Les revendications des manifestants étaient plurielles.
En tête du cortège parisien, Elena (qui a souhaité garder l’anonymat), membre de la commission de mobilisation du travail social Ile-de-France, donne de la voix, armée de son mégaphone. Si elle est là aujourd’hui, c’est avant tout pour « rendre visible » le combat de ses paires. « On s’est rendu compte que les luttes du secteur social étaient nombreuses mais invisibles, notamment parce qu’elles sont réparties sur pleins de champs comme l’enfance, le handicap, l’accompagnement des personnes précaires, sans abris, etc. » », explique t-elle.
Ce n’est pas la première fois que le secteur du médico-social se mobilise. « Le 7 décembre dernier, il était 60 000 à manifester en France et 8 000 à Paris. Ce n’est pas négligeable », commente Elena. Aujourd’hui, elle dit vouloir « cône plus haut » en interpellant le premier ministre devant Matignon, lieu d’arrivée de la manifestation.
« En décembre, on a obtenu qu’une délégation soit reçue par le ministère de la santé. Bien sûr, on se doutait qu’on n’allait pas échanger avec M. Véran directement. Mais mes collègues se sont retrouvés face à une personne qui leur a demandé « En fait, le travail social, c’est quoi ?« . Notre propre ministère ne sait pas ce qu’on fait. C’est bien la preuve que nous ne sommes pas une priorité pour ce gouvernement », fustige la militante, également membre de la CGT.
Emma Quirion est éducatrice spécialisée au sein d’un foyer dans les Hauts-de-Seine. Elle s’occupe d’adultes en situation de handicap mental et psychique. Depuis deux ans, elle voit les effectifs au sein du foyer où elle travaille s’amincir : Nous sommes cinq éducateurs au lieu de quatorze. » Un manque qu’elle met sur les dos de salaires non attractifs. « Nous avons des horaires décalques. On peut commencer à 7 heures, finir à 22 heures, donc nos vies personnelles sont impactées. C’est compliqué par exemple d’avoir une vie de maman. Si en plus, derrière, les salaires ne gagnent pas, c’est normal que personne ne veille faire ça », analyse t-elle.
« Nos résidents sont des éponges. Si on va mal, eux aussi »
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