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<p class="article__paragraph ">Juan Sebastian Carbonell est chercheur en sociologie du travail à l&rsquo;ENS Paris-Saclay, où il participe au Groupement de recherche permanent de l&rsquo;industrie automobile et des salariés (Gerpisa), réseau interdisciplinaire international de recherche sur l&rsquo;industrie automobile créé au début des années 1990 au initiative de l&rsquo;économiste Robert Boyer, du sociologue Michel Freyssene et de l&rsquo;historien Patrick Fridenson.</p>
<p class="article__paragraph ">Sa thèse, réalisée entre 2012 et 2018 sous la direction de Stéphane Bo et Henri Eckert, portait sur les « accords de compétitivité » signés entre patrons et syndicats du secteur automobile après la crise de 2008 concernant l&rsquo;organisation du travail, les salaires et le maintien des places. Il vient de publier un essai <em>L&rsquo;avenir du travail</em> (Ed. Amsterdam, 192 pages, 12 euros).</p>
<h3 class="article__question">Comment passe-t-on d&rsquo;une thèse de sociologie à un essai aussi ambitieux dans lequel on décrit l&rsquo;évolution actuelle de l&rsquo;ouvrage et on propose des pistes pour en corriger les lacunes ?</h3>
<p class="article__paragraph ">Ce que j&rsquo;ai pu observer dans mes enquêtes sur le monde du travail, ce que m&rsquo;ont dit ouvriers, syndicalistes, managers et directeurs d&rsquo;usine, et ce que disent les études sociologiques, ne correspondait pas à ce que j&rsquo;ai pu lire ailleurs dans les médias, en public. débats, ou dans de nombreux essais qui ont eu un grand impact, comme <em>Fin du travail</em> Jeremy Rifkin (Discovery, 1995) ou <em>Deuxième âge de la machine</em> Andrew McAfee et Eric Brynjolfsson (Odile Jacob, 2014). J&rsquo;ai donc voulu diffuser auprès du grand public les résultats de la recherche scientifique sur cette question, qui sont loin de confirmer la fin du salariat ou de la substitution technologique.</p>
<p class="article__paragraph ">Enfin, si la pandémie de Covid-19 a bien fait évoluer le travail, ce n&rsquo;est, comme on ne cesse de le répéter, pas dans le sens d&rsquo;une plus grande autonomie obtenue grâce au travail à distance. Au contraire, je crains que l&rsquo;avenir du travail, loin du « monde d&rsquo;après » imaginaire qui nous est promis, ne ressemble étrangement au travail du « monde d&rsquo;avant »&#8230;</p>
<section class="catcher catcher--inline"><span class="catcher__title"> Lire aussi </span><span class="catcher__desc"> « L&rsquo;avenir du travail reste une idée plutôt décevante » </span> </section>
<h3 class="article__question">Et pourtant, difficile de nier que l’introduction des technologies numériques affecte le travail…</h3>
<p class="article__paragraph ">Bien sûr, mais cet effet est complexe et contradictoire. Dans mon livre, je mets en évidence quatre conséquences d&rsquo;un tel déploiement. Le premier est en fait le « remplacement » du travailleur par une machine ou un algorithme qui reproduit sa tâche et remplace donc son poste de travail. Mais les trois autres conséquences ne sont pas moins importantes.</p>
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« Les ouvriers n’ont pas disparu ; mais au lieu de créer des objets, ils les déplacent.
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