[ad_1]
La décision est tombée vendredi 17 mars. Malgré les réquisitions du parquet, le tribunal de commerce de Nouméa a officialisé la liquidation judiciaire du groupe Melchior, auquel appartient le seul quotidien de Nouvelle-Calédonie, L’actualité calédonienne.
Le groupe Melchior, qui employait près de cent vingt personnes, avait racheté le quotidien en 2013 au groupe Hersant, sans jamais parvenir à trouver le juste équilibre. Actualités calédoniennesfondée en 1971, est apparue pour la dernière fois jeudi, faute de repreneur.
Ce nouvel épisode judiciaire est le dernier d’un long naufrage pour Actualités calédoniennes, qui avait déjà vu son édition papier disparaître début janvier au profit d’une version entièrement numérique. Une métamorphose qui avait entraîné la fermeture de l’imprimeur Pacific Rotary, appartenant au groupe Melchior, et le licenciement de dix-sept personnes.
« Une catastrophe sociale et une atteinte au pluralisme »
« La délibération a entériné l’arrêt du plan de sauvegarde et la liquidation du groupe. Les salaires du mois de mars seront payés, mais à part ça, on n’est sûr de rien, on n’a aucune assurance pour l’avenir »a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) Baptiste Gouret, journaliste au Actualités calédoniennes et délégué du personnel pour le plan de sauvegarde et de liquidation. La trentaine de salariés présents au tribunal pour entendre la décision ont déploré l’absence de la direction à cette audience.
Jeudi, le procureur Yves Dupas avait demandé qu’un plan de relance soit privilégié avec une poursuite de l’activité. « C’est le seul quotidien de l’île. C’est important à un moment très sensible de l’histoire et où les discussions sur l’avenir institutionnel sont ouvertes. Il y a un enjeu stratégique à préserver cet outil de la liberté d’expression, et j’ai voulu avoir une approche plus sage. Les actionnaires avaient obtenu un plan de sauvegarde il y a quelques mois seulement »a expliqué Yves Dupas à l’AFP.
Le Syndicat national des journalistes (SNJ) a déploré cette fermeture, voyant « une catastrophe sociale et une atteinte au pluralisme »et a lancé un appel à la ministre de la Culture Rima Abdul-Malak vendredi dans un communiqué.
[ad_2]
Source link