L’objectif affiché de l’Agence nationale de la formation professionnelle des adultes (Afpa), qui a organisé une journée portes ouvertes le 17 mars, est de favoriser l’emploi dans les secteurs créateurs d’emplois. Acteur majeur dans le domaine de la formation professionnelle, devenue en 2017 un établissement public à caractère industriel et commercial, l’AFPA a fait de ses centres de formation des « villages » ouverts aux entreprises, aux intégrateurs, au monde associatif, à Pôle emploi et aux missions locales. Son directeur général, Pascal d’Artois, résume les résultats.
À l’automne 2021, vous avez lancé un système de communication recruteur avec 20 000 stagiaires qui ont terminé le cours en décembre. Comment était-ce ?
L’objectif était d’équilibrer l’offre et la demande de compétences. Deux mille cinq cents entreprises, dont 85% de petites structures, nous ont sollicités avant décembre 2021 pour une ou plusieurs embauches. L’évaluation n’est pas encore terminée, mais nous avons décidé de pérenniser le dispositif et de jouer le rôle de DRH pour TOUS les territoires qui n’ont pas forcément les moyens de venir dans nos centres.
Comment l’AFPA fait-elle face à la pénurie de compétences ?
Par la co-construction de parcours dans nos « villages ». Plan d’investissement dans les compétences [PIC, lancé par le gouvernement en 2018] nous a fait réfléchir à des partenariats avec les entreprises, les collectivités locales et tous ceux qui contribuent au lissage des parcours professionnels, y compris ceux impliqués dans le logement, la mobilité et la parentalité. Le « conseil de village » comprend un responsable AFPA et un référent pour chaque partenaire.
Nous demandons aux directeurs de nos centres de proposer des projets qui répondent aux besoins des territoires. Notre partenaire Banque des Territoires peut accompagner les entreprises qui nous rejoignent. L’un des meilleurs exemples du village est Le Havre, où Siemens Gamesa a ouvert son école de techniciens de maintenance d’éoliennes, un métier qui se fait rare.
Notre objectif est de produire les compétences dont le territoire a besoin ou aura besoin. L’AFPA met en place de nouveaux sites techniques, par exemple à Châtellerault (Vienne), où des formations sont dispensées, par exemple, à la fabrication de batteries embarquées. Pendant de nombreuses années, nous n’avons pas su décider de fermer le site alors qu’il n’était plus nécessaire. Cependant, par exemple, une plate-forme technique de soudage peut être démontée et remontée en une semaine.
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