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Si tous les cadres supérieurs et jeunes diplômés ne sont pas partis télétravailler à la campagne, la crise sanitaire liée au Covid-19 a accéléré le désir des Français de s’éloigner des métropoles pour vivre dans les zones périurbaines et dans les villes intermédiaires. Et, pour une minorité d’entre eux, de construire un projet de vie alternatif lié au monde rural. La géographe Hélène Milet pour la Plateforme d’observation des projets et stratégies urbaines (Popsu) et coordinatrice d’une étude qui croise analyses statistiques et enquêtes de terrain pour mesurer l’impact de la crise sanitaire sur les Français en mobilité, revient sur les principaux résultats de cette première phase.
La crise sanitaire et les confinements ont-ils bouleversé la géographie résidentielle française ?
Non, car le premier enseignement de nos études est que les grands flux de déménagements continuent de s’opérer au sein des grandes villes : des Parisiens qui se déplacent vers Paris ou vers des communes proches, d’autres entre les grands centres urbains. Lors du premier confinement, par exemple, le plus gros flux de recherche entre deux communes sur Leboncoin était constitué de Parisiens recherchant un bien immobilier à vendre à Marseille. On peut cependant repérer un « effet Covid-19 » dans l’accélération de certaines migrations qui existaient avant la crise sanitaire.
Les départs des grandes villes se multiplient, et les Français qui les quittent se dirigent vers quatre types de territoires : les zones périurbaines, principalement en zones périurbaines, les villes petites et moyennes, les littoraux – notamment la façade atlantique – et, enfin, certaines zones rurales.
Que nous apprend l’analyse des consultations d’annonces immobilières en ligne sur l’envie de déménager des Français ?
L’étude menée à partir des données du site Meilleurs Agents montre une augmentation du rythme des recherches depuis le déclenchement de la crise : les Français ont consulté plus d’annonces, ce qui peut traduire une plus grande envie de changement. Il y a aussi une plus forte attraction pour les zones rurales et pour les maisons. Sur Leboncoin, les consultations d’annonces de vente immobilière ont augmenté durant les deux premiers confinements et la distance entre la ville d’origine de l’internaute et celle où se situent les biens consultés a augmenté, dépassant les 200 kilomètres en moyenne. après la crise sanitaire, alors qu’elle était de 175 kilomètres en 2019.
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