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Les médias Est-elle confrontée à la quatrième crise de son histoire ? Avec les accusations d’agression sexuelle portées contre Taha Bouhafs, son employeur voit la sincérité de son engagement féministe remise en cause par plusieurs anciennes collaboratrices.
Le pur-player réputé proche de La France insoumise a néanmoins pris soin de prendre ses distances, à partir du mercredi 11 mai, avec son reporter, en congé sans solde de quelques jours en raison de sa candidature – désormais obsolète – aux élections législatives de juin. « Les faits reprochés à Taha Bouhafs sont en totale contradiction avec les valeurs féministes et progressistes que notre coopérative défend depuis sa création, notamment par son engagement éditorial » écrit la gestion du site, promettant de « prendre les mesures nécessaires » pour trouver une certaine cohérence.
Cette déclaration a immédiatement fait Virginie Cresci, journaliste au Média entre 2018 et 2019, qui a raconté sur Twitter, et pour la première fois publiquement, avoir été appelé « Menteur » et « feminazy » plusieurs fois par son supérieur hiérarchique. « Il n’y a pas d’engagement féministe envers le Média. Arrêtez d’instrumentaliser cette cause et soyez dignes . » a, à son tour, rétorqué Maud Le Rest, pigiste pour le site entre février et août 2021, sur le réseau social.
Ce dernier montre une certaine difficulté à voir les sujets relatifs notamment à la violence à l’égard des femmes sélectionnées. Motifs invoqués, en fonction de la situation et selon plusieurs témoins contactés par Monde : le manque d’audience qu’ils étaient censés provoquer, ou le manque de moyens financiers de l’entreprise, qui a forcé d’autres arbitrages. À l’époque, la jeune femme venait de répondre à une offre d’emploi spécialisée dans le féminisme et les questions de genre. Mais sa collaboration s’était limitée aux freelances, alors que Taha Bouhafs venait de bénéficier d’un emploi permanent : Média, aucune femme journaliste ne bénéficie d’un CDI (sur treize salariés, dont deux femmes, selon son responsable administratif et financier).
« Nous ne sommes pas une organisation masculiniste »
En juin 2021, le rapport de stage d’un étudiant de l’IUT de journalisme de Lannion (Côtes-d’Armor), qui fréquentait la petite rédaction depuis plusieurs mois, soulignait cruellement : « La place des femmes est précaire et contraire aux valeurs « féministes » qui Les médias cherche tellement à avoir. Les médias est dirigé par des hommes, pour des hommes, et ne permet pas un traitement approprié des contenus LGBTQIA+, progressistes et féministes. » La présentatrice Nadiya Lazzouni et une responsable de l’édition de l’émission matinale, Lisa Lap, assurent au contraire Monde ne pas travailler dans un climat sexiste.
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