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De « questions majeures et urgentes » pour le quotidien des Français cité par Emmanuel Macron dans son adresse aux Français, mercredi 22 juin, le président de la République réélu n’a pas omis de citer « les moyens d’atteindre le plein emploi ». Signe qu’il n’a pas renoncé, malgré la dégradation de la situation économique, à ce qui était l’un de ses objectifs de campagne. En 2021, le taux de chômage est tombé à 7,4 % de la population active, un creux historique. Ainsi, atteignant autour d’un taux de 5%, généralement considéré comme synonyme de plein emploi, ce pari semblait en effet à portée de main il y a encore quelques mois. Mais la guerre en Ukraine, la dégradation du contexte international et l’inflation pourraient quelque peu changer la donne.
Avec une activité en hausse modérée de 2,3% pour 2022, on est loin de l’hypothèse de croissance de 4% retenue par l’exécutif en début d’année – chiffre qui sera bientôt révisé – et du rêve de plein-emploi qui l’accompagnait. Mais cela ne veut pas dire qu’il faille craindre une augmentation brutale du nombre de chômeurs.
« Assez dynamique »
Le marché du travail réserve quelques surprises depuis la crise du Covid-19. Tout au plus pouvons-nous attendre « un coup d’arrêt à la baisse du chômage »comme l’indique l’OFCE dans ses prévisions publiées le 9 juin. L’Insee est un peu plus optimiste : bien que faible, la croissance en 2022 se traduirait par la création de 200 000 emplois salariés, « et le taux de chômage continuerait à baisser légèrement » pour atteindre 7% de la population active, selon Olivier Simon, chef de la division des synthèses économiques à l’Insee.
Au premier trimestre, alors que le PIB reculait de 0,2 %, « l’emploi salarié a été assez dynamique », il argumente. L’économie française créait alors 79 000 emplois salariés, malgré un climat plus que maussade et une baisse de 1,5 % de la consommation. « C’est le cinquième trimestre consécutif de hausse de l’emploi salarié », poursuit M. Simon. Il est vrai que ce chiffre inclut les alternants, qui représentent un cinquième de l’augmentation des effectifs entre mars 2021 et mars 2022. La Banque de France estime pour sa part que le chômage augmentera légèrement, « vers un peu moins de 8% »autour de 2023-2024, un niveau qui reste néanmoins inférieur à celui qui prévalait avant la crise, mais il ne prévoit pas de retournement de situation.
La productivité a chuté depuis la crise, pour des raisons que les experts ont du mal à expliquer : mesures sanitaires, télétravail, absentéisme plus élevé…
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