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Bonne nouvelle pour le gouvernement. Le marché du travail continue de résister malgré une inflation toujours élevée et une croissance atone. Au premier trimestre, le nombre de demandeurs d’emploi sans aucune activité (catégorie A) a encore baissé, de 1,2%, selon les statistiques publiées mercredi 26 avril par Pôle emploi et la direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares ), qui relève du ministère du Travail.
On compte désormais 3,016 millions de personnes dans cette situation sur l’ensemble du territoire (DOM-TOM compris, hors Mayotte), soit près de 36 000 de moins en trois mois. Si l’on ne tient compte que des variations en métropole, le nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A confirme son installation sous la barre des 3 millions, à 2,8 millions exactement. Des chiffres bienvenus pour l’exécutif quand un projet de loi « plein emploi » doit être présenté « début juin »La Première ministre Elisabeth Borne l’a annoncé mercredi lors de la présentation de sa feuille de route pour le « cent jours de paix » Et « action » voulu par Emmanuel Macron.
Ce texte, qui doit porter la réforme du lycée professionnel et du service public de l’emploi en transformant Pôle emploi en France Travail, vise à accentuer la baisse du chômage pour atteindre l’objectif de plein emploi à l’horizon 2027 fixé par le chef de l’Etat, qui c’est-à-dire un taux de chômage de l’ordre de 5%, contre 7,2% actuellement. Le ministre du Travail, Olivier Dussopt, a accueilli mercredi ce « nouveau revers » le nombre de demandeurs d’emploi. « Nous ne renonçons pas à poursuivre notre objectif : le plein emploi »a-t-il déclaré sur Twitter.
Transfert entre catégories
Les évolutions sont favorables pour la quasi-totalité des tranches d’âge, en particulier pour les inscrits en catégorie A de Pôle Emploi âgés de 50 ans ou plus : − 1,7 % entre début janvier et fin mars en France, confirmant la baisse observée depuis un an (−7,3 %). Une baisse particulièrement notable alors que la question de l’emploi des seniors est au centre des débats sur la réforme des retraites récemment votée. Le sujet doit faire l’objet d’une négociation entre les partenaires sociaux d’ici la fin de l’année.
La baisse est aussi à l’œuvre pour les 25-49 ans, avec −1,4 % sur trois mois. En revanche, on observe une très légère augmentation (0,5 %) du nombre de demandeurs d’emploi de moins de 25 ans. Une augmentation qui s’explique notamment par la fin du développement des apprentissages, désormais stabilisés sur un plateau.
Le phénomène baissier du premier trimestre est cependant beaucoup moins marqué si l’on y ajoute les demandeurs d’emploi en activité réduite (catégories B et C). Car le nombre de personnes inscrites en France métropolitaine en catégorie B – celles qui ont travaillé moins de soixante-dix-huit heures sur un mois – continue de légèrement croître (+ 0,3 % par rapport au trimestre précédent ; 6,2 % sur un an). Quant à ceux qui ont travaillé plus de soixante-dix-huit heures (catégorie C), leur nombre a augmenté de 0,9 %. Une situation qui s’explique souvent par un transfert entre catégories. Les demandeurs d’emploi précédemment inscrits en catégorie A s’en sortent en trouvant du travail, mais souvent à durée déterminée, et continuent donc à pointer vers Pôle emploi, mais dans les autres catégories.
« La population active diminue »
En catégorie B, la hausse est particulièrement visible pour ceux qui ont eu une activité de moins de vingt heures (+ 3,9 % au premier trimestre, + 28,9 % sur un an), ce qui atténue quelque peu l’effet positif de la baisse générale. « Les personnes sans aucune activité trouvent un emploi mais avec très peu d’heures, ça ne sort pas du tout de la précarité »explique Eric Heyer, directeur du service d’analyse et de prévision de l’Observatoire français des conjonctures économiques.
D’autres facteurs invitent à nuancer ces chiffres à la baisse. C’est le cas des motifs de sortie des inscrits dans les catégories A, B et C. Principales raisons pour lesquelles les personnes quittent ces trois catégories : pour entrer en stage ou en formation (3,2 %) ou parce qu’ils arrêtent leur recherche d’emploi. « Les entrées en stage, c’est quand même une bonne chose car c’est un pied sur le marché du travail »estime Gilbert This, professeur d’économie à la Neoma Business School. « On ne peut pas dire que ce soit la plus vertueuse des réductionstempère Eric Heyer. Ce n’est pas l’emploi qui est à l’origine du déclin, mais c’est la population active qui diminue. » Les sorties pour « retour à l’emploi déclaré » ont diminué de 3,4 % sur le trimestre et de 21,6 % sur un an.
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Au total, le nombre de personnes inscrites à Pôle emploi et amenées à rechercher un emploi (catégories A, B et C) sur l’ensemble du territoire, hors Mayotte, s’élève à 5,369 millions, en baisse de 0,4% par rapport au trimestre précédent, mais de 3 % sur un an. « Compte tenu de la croissance et de la période actuelle qui n’est pas très bonne, il faut tout de même se réjouir de cette situation, considère Gilbert This. C’est déjà une très bonne nouvelle qu’il n’augmente pas. »
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