Politique de l’emploi
[La politique de l’emploi s’appuie sur des dispositifs créés au fil des besoins, qui restent parfois méconnus longtemps après leur création. Quelle est leur efficacité contre le chômage ? Elle n’est pas toujours évaluée. Le Monde publie une série d’articles sur les aides à l’emploi pour tenter d’estimer ce que l’on en sait – leur objectif initial, leurs résultats.]
L’objectif du dispositif
Créé sous la présidence Hollande en 2013, le dispositif emploi franc, destiné à lutter contre le chômage dans les quartiers sensibles, a été repris en 2018 et élargi, deux ans plus tard, par le gouvernement Macron. Avec la crise sanitaire, une prime exceptionnelle s’est ajoutée à cette aide financière versée aux employeurs qui embauchent des résidents des quartiers prioritaires.
Bien que cette version « renforcée » des emplois francs ait pris fin mi-2021, les employeurs ont toujours la possibilité de bénéficier d’une aide à l’embauche d’un demandeur d’emploi d’un quartier prioritaire de la politique de la ville (QPV), jusqu’au 31 décembre au moins. 2022.
Opération
Le montant de cette aide, dont les modalités sont précisées dans un décret de 2019, peut atteindre 5 000 euros par an sur trois ans pour un CDI ou 2 500 euros par an sur deux ans maximum pour un CDD d’au moins six mois. , ces montants étant proratisés en fonction du temps de travail et de la durée du contrat. Toutes les entreprises et associations peuvent recourir à l’emploi franc. Seuls les employeurs privés et les pouvoirs publics sont exclus. Les entreprises de travail temporaire ont également droit à cette aide sur les CDI intérimaires, mais pas sur les contrats de mission.
L’entreprise peut être implantée partout en France : seul le domicile du candidat compte. Celle-ci doit être issue d’un quartier prioritaire de la politique de la ville (QPV). Une exception : La Réunion, où sont éligibles toutes les personnes issues d’une démarche d’insertion, qu’elles résident ou non en QPV.
Même si le candidat déménage après la signature de son contrat, l’employeur continue de bénéficier de l’aide. Le recrutement d’un salarié issu d’un QPV en télétravail est également possible. Pour le reste, un candidat peut être recruté en emploi libre quels que soient son âge, son niveau de diplôme, son temps de travail, sa rémunération et le poste pour lequel il est recruté.
Cumulable avec une assistance en contrat de professionnalisation
Une personne en contrat de sécurisation professionnelle (CSP) ou un jeune qui n’est pas inscrit comme demandeur d’emploi, mais qui est suivi par une mission locale, sont également éligibles à ce dispositif. L’employeur a également la possibilité de cumuler l’aide exceptionnelle à l’embauche d’un jeune en contrat de professionnalisation, dont la durée est au moins égale à six mois, et l’aide en francs à l’emploi. En dehors de ces cas, il n’est pas possible de cumuler d’autres aides de l’Etat avec cette aide et le candidat doit être inscrit à Pôle emploi.
Il vous reste 36,63% de cet article à lire. Ce qui suit est réservé aux abonnés.