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La principale mesure relative au conditionnement du revenu de solidarité active (RSA) en échange « de quinze à vingt heures d’activité d’insertion obligatoire par semaine » ne sera pas inscrit comme prévu dans le projet de loi France Travail, a assuré Olivier Dussopt, ministre du Travail, mardi 23 mai. Ce temps d’activité figurera dans le contrat d’engagement signé entre les bénéficiaires et leur conseiller, qui permettra, selon la ministère, d’adapter le volume horaire de manière individualisée.
« Ce n’est pas du tout une remise en cause du principe. Cela ne relève tout simplement pas du niveau législatif. »a assuré Matignon au Mondeavant de continuer ça « Le projet de loi prévoit, en revanche, que le contrat de travail, entre le bénéficiaire du RSA et l’organisme qui l’accompagne, précise l’intensité de l’accompagnement. »
En d’autres termes, le bénéficiaire et son conseiller signent une » Contrat de travail « . C’est dans ce contrat − « qui existe depuis la création du RMI en 1988 »dit M. Dussopt − que la nature des activités (immersion et formation en entreprise, approche sociale accompagnée, ateliers collectifs, etc.) et le nombre d’heures − entre quinze et vingt − sont fixes.
En fonction des situations personnelles des bénéficiaires, le contenu des activités variera. « Une allocataire invalide qui passe du temps à diagnostiquer ses problèmes de santé pour savoir quels postes elle peut occuper est de retour au travail. Il arrive dans quinze à vingt heures.a cité le ministre en exemple lors d’une conférence de presse rapportée par l’Agence France-Presse.
La création d’une suspension avant la frappe
Le projet de loi France Travail réformerait également le système de sanctions des allocataires qui ne respecteraient pas leurs obligations. « Aujourd’hui, il y a un rayonnement pur et simple (…). Ce que nous voulons créer [avant la radiation], c’est une suspension qui sera toujours prononcée par le président du conseil départemental. Cela peut durer un jour, une semaine… L’avantage est [que c’est] rapide à mettre en œuvre et rapidement réversible »a détaillé M. Dussopt.
Cette décision malheureux ATD Quart Mondequi croit que‘ »une suspension arbitraire ne peut qu’aggraver la précarité des personnes vivant dans l’extrême pauvreté et l’absence de recours [à cette allocation] « . « Sur 1,95 million de bénéficiaires du RSA, 350 000 n’ont aucun suivi social ou socioprofessionnel »a insisté Olivier Dussopt.
Le ministre s’est également interrogé sur le soutien que » pêche « : « Sept ans après leur première inscription, 42 % des bénéficiaires du RSA sont toujours là, c’est un échec collectif ». Pour y remédier, il y aura « ressources additionnelles »a assuré le ministre, rappelant que le haut-commissaire à l’emploi Thibaut Guilluy avait quantifié « entre 2 et 2,5 milliards d’euros cumulés jusqu’en 2027 » la réforme de France Travail.
Cela passera également par le redéploiement des postes de Pôle emploi, « dont l’effectif est passé de 47 000 à 51 000 équivalents temps plein (ETP) de 2017 à 2022 alors que le taux de chômage est désormais en dessous de son niveau d’avant crise », a rappelé le ministre. Pour rappel, la réforme du RSA a commencé à être testée dans dix-huit départements et une métropole, et s’inscrit dans le cadre du projet de loi France Travail qui vise à réformer l’ensemble du service public de l’emploi.
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