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Face aux urgentistes réunis en congrès à Paris, le nouveau ministre de la Santé était particulièrement attendu, alors que les services d’urgence sont en première ligne dans la crise que traverse l’hôpital depuis plusieurs semaines. Heures supplémentaires payées en double, élèves infirmières » immédiatement « employable à la sortie de l’école : Brigitte Bourguignon l’a annoncé mercredi 8 juin « premiers pas » afin de surmonter une « été difficile » à l’hôpital, sans attendre les conclusions de la « mission éclair » sur les urgences lancée par le président de la République, quelques jours plus tôt.
« L’été sera difficile » et il faudra « trouver des solutions pour que les Français ne soient pas privés de soins »dit Mmoi Bourguignon, qui a reconnu un » risque de rupture d’accès aux soins réels « . Cent vingt services d’urgence sont déjà contraints de fonctionner en mode dégradé, en réduisant leurs effectifs ou en fermant la nuit ou le week-end, selon un comptage réalisé le 20 mai par l’association SAMU-Urgences de France.
« Le gouvernement prend ses responsabilités face à la crise », a déclaré le ministre. L’exécutif a « a décidé de réactiver le doublement de la rémunération des heures supplémentaires pour le personnel non médical, et du temps de travail supplémentaire pour les médecins, pour toute la période estivale ». Ce dispositif a été mis en place lors de la crise du Covid-19, durant laquelle les ressources humaines étaient déjà l’un des points critiques pour le maintien de l’offre de soins.
Le ministre a également annoncé « un appareil exceptionnel » pour que « les élèves infirmiers et aides-soignants ayant terminé leur formation initiale en juin et juillet [puissent] commencer à pratiquer immédiatement, sans attendre leur diplôme officiel ».
Une mesure qui devrait néanmoins avoir un impact limité sur les effectifs, à entendre les étudiants : c’est, pour les étudiants infirmiers, « une à deux semaines entre la sortie de l’école et l’obtention du diplôme », selon Mathilde Padilla, présidente de la Fédération nationale des étudiants infirmiers. » Ce sera volontaire et vous devrez toujours être supervisé par une infirmière. », ajoute le représentant.
Aides-soignants retraités « volontaires pour reprendre une activité » cet été bénéficiera de « installations de cumul [avec] sa pension de retraite, a également annoncé Brigitte Bourguignon. Les agences régionales de santé ont également été sommées de « remobiliser les dispositifs territoriaux de gestion de crise » coordonner les hôpitaux publics, les cliniques privées et les professionnels libéraux.
Une réponse en « trois temps »
« Il y a eu des annonces, c’est positifréagit Philippe Revel, chef du service des urgences adultes du SAMU-SMUR au CHU de Bordeaux. Il faut garder un état d’esprit positif, sinon on ne pourra pas le faire cet été. Les urgences du CHU Pellegrin font partie des services durement touchés par la crise, avec une fermeture décidée dans la nuit depuis le 18 mai, les patients étant sommés de passer systématiquement par le 15 avant de se déplacer.
Pour le patron de la CGT-Santé Christophe Prudhomme, qui appelait la veille à une mobilisation avec huit autres syndicats et collectifs soignants, la réponse gouvernementale est pourtant loin d’être à la hauteur. » On réactive les mêmes mesures que celles proposées pour passer les vagues Covid, mais ce ne sont pas des solutionsil juge. Les soignants ont besoin de souffler cet été, on leur dit déjà de ne pas prendre plus de deux semaines de repos, et là, on leur propose des mesures pour travailler plus, ce n’est pas grave, beaucoup n’acceptent déjà plus de faire des heures supplémentaires… »
Ces « les premières mesures seront bientôt complétées par les propositions de la mission Braun », ajoute Brigitte Bourguignon. Emmanuel Macron a chargé le médecin François Braun, président du SAMU-Urgences de France et référent santé du candidat La République en marche pendant la campagne, d’une « mission flash » sur les urgences et les soins non programmés, dont les résultats sont attendus d’ici le 1euh Juillet. La réponse à la crise sera rythmée » en trois étapes », a rappelé le ministre, le troisième temps correspondant à la grande conférence » avec les parties prenantes sur la santé, attendu pour cet été. » On parlera de tout, sans totems ni tabous », a soutenu Brigitte Bourguignon, assurant qu’un « attention particulière seront amenés à reconnaître la pénibilité du travail de nuit.
Si la nécessité de revaloriser ce qu’on appelle les « soins continus » (soir, nuit, week-end) est largement soutenue dans les rangs des soignants, d’autres mesures suscitent déjà un vif débat dans le milieu médical, comme la mise en place d’une régulation systématique par le SAMU pour accéder aux urgences, ou le déploiement d’équipes d’infirmiers pour pallier le manque de médecins urgentistes dans certaines situations.
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