La marque Minelli était la dernière du groupe Vivarte. Le rachat de 210 magasins en France de l’enseigne de chaussures par Stéphane Collaert, très présent dans la mode et qui contrôle notamment le groupe San Marina, a été autorisé, lundi 31 janvier, par l’Autorité de la concurrence.
« L’Autorité a autorisé cette opération sans la soumettre à conditions », indique-t-elle dans un communiqué. Compte tenu de l’existence d’une « pression concurrente » dans les zones où les deux réseaux coexisteront, « l’Autorité a considéré que la nouvelle entité ne serait pas incitée à augmenter le prix des articles vendus dans ses magasins ou à en dégrader la qualité », explique-t-elle pour justifier sa décision.
compétition internationale
Minelli exploite un réseau de 260 points de vente de chaussures, destinés principalement aux femmes, et d’articles de maroquinerie qu’elle vend également sur Internet, dont 210 en France. La marque créée en 1973, qui compte 700 salariés dans 14 pays, appartenait jusque-là à Vivarte, en grande difficulté.
Selon Vivarte, qui avait annoncé fin juin l’ouverture de négociations exclusives avec M. Collaert, Minelli a réalisé en 2020 un chiffre d’affaires de 90 millions d’euros.
Le groupe San Marina exploite pour sa part 232 points de vente dans le monde, dont 208 en France, ainsi qu’un site Internet. Fondé en 1981 à Marseille, le groupe, qui emploie 635 personnes, est spécialisé dans les chaussures pour femmes ainsi que la maroquinerie.
Le chausseur était la dernière marque d’un portefeuille qui en comportait des dizaines connues de tous, jusqu’en Chine : André, Chevignon, Kookaï, Naf Naf, Pataugas, Carroll… Cette cession entérique la liquidation de l’ancien fleuron du textile français créé à la fin du XIXe siècle, rebaptisé Vivarte en 2001, qui a été mis en difficulté par la concurrence internationale et des rachats successifs par des fonds.