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Gouvernance. La notion de subsidiarité intéresse de plus en plus les dirigeants désireux de libérer leurs organisations des lourdeurs bureaucratiques. Malheureusement, elle est souvent confondue avec une simple délégation de responsabilité à des niveaux hiérarchiques inférieurs visant à accroître l’autonomie des salariés. En réalité, la subsidiarité est l’exact opposé d’un tel ruissellement des responsabilités.
Il s’agit d’une organisation du travail qui accorde tout le pouvoir de décision au niveau le plus directement concerné par les conséquences de la décision prise. Par exemple, un vendeur a la connaissance de son client et la compétence pour comprendre son besoin ; il est donc celui qui comprend le mieux son travail dans la relation commerciale, et il doit pouvoir l’organiser indépendamment de toutes normes et prescriptions managériales. Il en sera de même pour tout collaborateur dans le domaine de sa mission.
La délégation de pouvoir s’opère alors de bas en haut. Ne pouvant disposer de toutes les compétences, ni fournir tous les services nécessaires à la réalisation d’un « bon travail », les salariés concèdent une partie de leur pouvoir d’action à un organisme ayant une vision plus large des conséquences de leur activité en charge de proposer des outils ou méthodes pour les accompagner. Par exemple, différents vendeurs confient à un responsable commun le déploiement d’une animation leur permettant de réaliser des économies d’échelle et d’effort.
Au profit du travail de chacun
Ce niveau lui-même délègue à un niveau plus général encore la résolution de problèmes qui nécessitent d’embrasser une vision commune pour un ensemble d’activités : par exemple, la comptabilité permettant de comparer les performances de tous les vendeurs. .
Plus on monte dans cette délégation de pouvoir par le bas, plus on s’éloigne du travail immédiatement productif pour se concentrer sur les moyens qui facilitent ce travail. Au niveau le plus élevé, le leader détient la responsabilité, concédée par la strate ascendante des collaborateurs, de rendre l’ensemble harmonieux au profit du travail de chacun.
C’est le sens de la subsidiarité, dont l’étymologie (filiale, en termes militaires, qualifiaient les troupes de réserve) rappelle que la hiérarchie vient en aide aux collaborateurs pour faciliter ou enrichir leur travail. On est loin de la délégation de pouvoir en cascade qui suppose que le dirigeant dispose de toutes les compétences et d’un pouvoir d’action quasi divin qu’il délègue partiellement aux managers ; eux-mêmes, au compte-goutte condescendant, l’accordant avec parcimonie aux collaborateurs de base.
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