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Orange fait face à un second front social. Déjà mobilisés contre le plan de suppression de 670 postes chez Orange Business, la division entreprise, les syndicats de l’opérateur télécom s’élèvent contre le plan de réorganisation du réseau de magasins, qui prévoit de transférer, d’ici fin 2026, jusqu’à 150 des 279 magasins à sa filiale Générale de Téléphone (GDT), où les salaires et les accords sociaux sont moins avantageux. Environ 1.800 salariés d’Orange pourraient être concernés par ces transferts, calculent les syndicats.
Après un peu plus d’un mois de négociations « tendu et orageux », selon plusieurs participants, une dernière séance de relecture du texte s’est tenue le mercredi 19 avril, en présence des deux dernières organisations encore autour de la table : CFDT et FO. Les trois autres, CFE-CGC, CGT et SUD, avaient toutes claqué la porte ces dernières semaines, rendant improbable la signature d’un accord, sachant qu’il faut trois syndicats pour atteindre la majorité requise.
Lancée ce jeudi 20 avril, la phase de signature est ouverte jusqu’au 5 mai, le temps pour les syndicats de sonder leurs adhérents sur le terrain avant de trancher. « Nous avons terminé notre mandat de négociation. Mais cela ne signifie pas que nous signerons l’accord. », ton Kaoutar Schwind, de FO. Sébastien Crozier, président de la CFE-CGC d’Orange, est déterminé à « ne pas signer un accord en dessous de la loi ».
Prime inférieure à la pratique
En cas de transfert d’un fonds de commerce d’une entreprise à une autre, les salariés peuvent conserver leurs éléments de rémunération. Mais, selon le modus operandi choisi par Orange, seuls les baux seraient transférés au GDT, « privant ainsi le personnel de ses droits »s’inquiète la CFE-CGC. « A défaut de réponse favorable dans un délai de quinze jours, la CFE-CGC se réserve toutes les actions qu’elle pourrait être amenée à entreprendre, y compris dans le domaine judiciaire »prévient le syndicat dans une lettre adressée le 18 avril à Jean-François Fallacher, le nouveau directeur général d’Orange France.
« Lorsque le projet de réorganisation a été annoncé à l’automne 2022, la direction du groupe s’est engagée à proposer un plan exemplaire de reclassements. Cependant, les conditions sont inférieures à ce qui a été pratiqué jusqu’à présent lors du transfert des salariés « , déplore Abilio da Silva, délégué syndical chez SUD-PTT. Les vendeurs qui acceptent d’adhérer au GDT ou de se rendre dans un autre magasin Orange recevront une prime de 5 800 euros, moins élevée que d’habitude.
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