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Une réforme de l’assurance-chômage à l’automne 2022. Un hiver rythmé par des défilés contre celui des retraites. Ce printemps, le gouvernement se penche sur une autre réforme, celle du revenu de solidarité active (RSA). Promesse de campagne d’Emmanuel Macron, le projet a été confirmé par la Première ministre, Elisabeth Borne, mercredi 26 avril, lors de la présentation de sa feuille de route pour le « cent jours de paix » recherché par le chef de l’Etat après l’éruption sociale de ces derniers mois. Pas sûr cependant que le projet de loi « plein emploi », qui doit être présenté par l’exécutif début juin, et qui entraînera la transformation de Pôle emploi en France Travail et, donc, la réforme du RSA, apporte la paix de l’esprit. l’esprit voulait.
Si les contours précis du texte ne sont pas encore connus, le rapport France Travail remis par le haut-commissaire à l’emploi, Thibaut Guilluy, au ministre du Travail, Olivier Dussopt, le 19 avril, donne des indications sérieuses sur son contenu. Le gouvernement veut que France Travail soit le « porte d’entrée pour tous les demandeurs d’emploi », et notamment les 2 millions de bénéficiaires du RSA. Aujourd’hui, seuls 42% d’entre eux sont inscrits à Pôle Emploi. L’objectif affiché est d’améliorer l’accompagnement des allocataires, qui peuvent faire particulièrement défaut dans le dispositif actuel, alors que 18 % d’entre eux (environ 340 000 personnes) « ne sont pas orientés vers un organisme de soutien »selon le rapport.
C’est pour corriger cette situation que le gouvernement souhaite conditionner le versement du RSA à une quinzaine d’heures d’activité par semaine, dans une logique de » droits et devoirs « . Le dispositif doit être l’un des leviers de l’exécutif dans son objectif d’atteindre le plein emploi d’ici 2027 – un taux de chômage autour de 5 %, contre 7,2 % aujourd’hui. En janvier 2022, la Cour des comptes avait critiqué les mauvais résultats du RSA en matière de retour à l’emploi. « Au total, sept ans après avoir rejoint le RSA (…), seulement 34% sont partis et ont un emploi – et parmi eux, seulement un tiers ont un emploi stable »note le tribunal dans son rapport.
« Effet d’annonce »
Mais plusieurs voix expriment leurs doutes et leur inquiétude face au projet gouvernemental. « Cela coûterait une fortune de donner quinze à vingt heures d’activité à chaque allocataire du RSA », prévient Michaël Zemmour. L’économiste estime qu’une telle mesure n’est qu’un « Effet d’annonce pour dire qu’on va remettre les gens au travail ». Dans son rapport, Thibaut Guilluy table sur un investissement de 2,3 milliards à 2,7 milliards d’euros pour la période 2024-2026.
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