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CONTREComment, dans un pays obsédé par les statistiques du chômage au point que le mot « emploi » a remplacé celui de « travail », en sommes-nous venus en quelques mois à nous inquiéter de la difficulté des entreprises à recruter des salariés ainsi qu’à limiter leurs démissions ? ? « Emploi », « collaborateur », les mots sont en effet lourds de sens.
Car il s’agit, dans notre modernité consumériste, d’être « habitués à collaborer » à l’essor d’une économie basée sur la production d’objets, le « système d’objets » décrit par le philosophe Jean Baudrillard (1929-2007), le dont la vocation est d’être consommée et donc rapidement détruite pour être remplacée par de nouvelles.
Un cycle condamné aujourd’hui par l’urgence écologique qui appelle à limiter l’exploitation des matières premières, la consommation d’énergie et la production de déchets. Dans ce contexte, et face à l’assaut des nouveaux défis que notre humanité doit relever non plus simplement pour prospérer mais pour tenter de survivre, le progrès scientifique et technologique a bien du mal à continuer à s’imposer comme la seule solution alors que nous étions vivre avec la certitude que ce dernier générerait son propre antidote aux désordres qu’il aurait provoqués et trouverait des solutions à tous les autres.
Un sentiment de méfiance à l’égard du progrès technologique
Une vision du progrès qui ira jusqu’à prendre des allures de croyance au XXe siècle, la science venant remplacer la religiosité et qui est aujourd’hui à son apogée avec le discours solutionniste des entreprises de la Silicon Valley pour qui c’est la technologie, et la technologie seule, qui peut résoudre tous les problèmes de ce monde.
Confrontées à des désillusions à la mesure des espoirs qu’elles ont suscités, la science et son corollaire, le progrès technologique, sont aujourd’hui confrontés à un sentiment de méfiance sans précédent qui non seulement éloigne les travailleurs des emplois jugés contraires à l’éthique, voire qualifiés de emplois de merdemais aussi des étudiants en sciences et technologies, des investisseurs dans certains secteurs industriels et des consommateurs de produits issus de l’ingénierie scientifique.
Ainsi et dans ce contexte, ce qu’on appelle la « grande démission » ou la « désaffection pour le travail » n’est peut-être pas le simple effet de la crise sanitaire, d’une politique sociale trop protectrice ou d’une épidémie de paresse, mais semble s’inscrire dans un mouvement de fond associé à une prise de conscience collective de la nécessité d’un changement radical de modèle de société.
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