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Force Ouvrière a pris la deuxième place, devant la CFDT, aux élections professionnelles de la fonction publique tenues du 1euh au 8 décembre. Marquée par une forte baisse de la participation (43,7 %, contre 49,8 % en 2018), l’élection consacre la CGT, qui reste la première union publique avec 20,8 % des suffrages (– 1,1 point par rapport à 2018) , devant Force Ouvrière (18,7 %, +0,6 point) et la CFDT (18,5 %, –0,5 point). Ces « premiers résultats »publiés par la Direction générale de l’administration et de la fonction publique, jeudi 15 décembre, devaient être officiellement présentés vendredi.
Double surprise, donc. Avant la consultation des fonctionnaires, la plupart des parties prenantes étaient préoccupées par la participation. L’élection des représentants des 5,1 millions d’électeurs inscrits dans les 20 000 comités sociaux de la fonction publique est passée sous la barre des 50 % de participation en 2018. Mais personne ne s’attendait à une chute aussi brutale : – 6,1 points. Le public, qui affiche une abstention de 66,3%, se rapproche donc de plus en plus du secteur privé (62%).
A quelques jours de l’élection, le politologue Luc Rouban, directeur de recherche au CNRS, rappelait que, « Ces derniers temps, les journées de contestation organisées par les syndicats ont été des échecs ». En effet, note le chercheur du Centre de recherches politiques de Sciences Po, « Le mode d’action traditionnel ne fonctionne plus aussi bien qu’avant. Quelque chose s’est grippé. Les gens n’y croient plus.. Le chercheur a également estimé que les organisations syndicales n’étaient probablement plus considérées « aussi efficace pour résoudre les problèmes de conditions de travail, parce que la loi [sur la fonction publique] de 2019 a réduit leurs pouvoirs ».
« Échec de l’information »
La deuxième surprise concerne la CFDT. La fédération, qui avait pris le titre de premier syndicat national (secteurs privé et public confondus) à la CGT en 2018, espérait, certes prudemment, imposer sa suprématie dans la fonction publique. Mais c’est finalement elle qui a été dépassée par Force Ouvrière, qui reste première dans la fonction publique de l’État (avec de fortes progressions au ministère de la Justice, notamment) et a fait de fortes progressions dans les hôpitaux. L’UNSA obtient 11,7% (+0,6 point), la FSU 9,2% (+0,6 point), Solidaires 5,7% (-0,7 point), la CFE-CGC (3,9%, +0,5 point), puis FA-FP ( 3,1 %, –0,4 point).
Dans un communiqué publié jeudi 15 décembre, la CFDT affirme vouloir lancer, « dès les prochains jours, une analyse approfondie pour [nous] nous permettent de répondre encore mieux aux attentes des sociétaires et collaborateurs ». Mais c’est après avoir relativisé le résultat des élections, en soulignant « la stabilité de l’équilibre entre les grandes organisations représentatives » et en dénonçant la préparation et la conduite « particulièrement chaotique » élections. Mylène Jacquot, secrétaire générale de la CFDT-Fonctions publiques, déplore « beaucoup de difficultés » dans l’organisation : « Etablissement des listes électorales, non prise en compte des alertes syndicales sur les risques techniques, multiplication des plateformes de vote, des bureaux de vote uniques, dans certaines communes, loin des lieux de travail des agents… »sans compter « le manque d’information ».
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