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Les levées de fonds record des start-up tech et l’engouement médiatique et politique qu’elles génèrent révèlent les priorités de notre économie : solutions de paiement fractionné pour les achats impulsifs, spéculation sur les crypto-monnaies, solution de publicité sur Internet… réalités écologiques. Il devient indispensable de se saisir de ces sujets et de faire émerger un véritable modèle économique responsable et démocratique.
Les années et les avertissements passent, mais le constat est le même : alors que près de la moitié de l’humanité vit dans des situations de grande vulnérabilité au changement climatique, l’économie financière place nos ressources dans des activités qui compromettent la vie sur terre. Dans un cynisme déconcertant, les tenants de la finance se révèlent coupés du monde et de ses crises.
Après des décennies de néolibéralisme qui ont donné tout pouvoir aux marchés financiers, restaurer la souveraineté des citoyens sur les orientations économiques est indispensable. Sur cette voie vers la démocratie économique, les initiatives citoyennes jouent un rôle central. Souvent sous la forme de sociétés coopératives d’intérêt collectif, ces démarches s’appuient sur un modèle économique radicalement différent, où les citoyens sont pleinement associés.
Cette façon de faire des affaires est mise en œuvre à l’échelle nationale et dans différents secteurs clés de la transition écologique : alimentation, énergie, mobilité, télécommunications, finance, achats d’occasion. De nombreuses initiatives similaires se développent également au niveau local. Réunis en coopératives, des centaines de milliers de citoyens font ainsi preuve d’un système économique démocratique.
Initiatives exemplaires
Pour permettre à des initiatives exemplaires d’aller de l’avant, il est nécessaire de favoriser leur financement citoyen. Nous, dirigeants d’entreprises coopératives réunis dans l’alliance Licoornes, proposons un renforcement du soutien public, par exemple en augmentant la déduction fiscale liée aux investissements des particuliers dans ces structures. En effet, parce que les coopératives ne rémunèrent pas ou peu leur capital, les fonds d’investissement, aussi « engagés » soient-ils, sont rares à financer ces structures, ce qui limite drastiquement leurs possibilités de développement.
Dans ces conditions, ils ne peuvent jouer à armes égales avec leurs concurrents bourrés de millions. Par exemple, alors que Back Market, plateforme de vente d’objets électroniques reconditionnés, a levé 450 millions d’euros en 2021, Label Emmaüs, son homologue de l’économie sociale et solidaire, avec seulement dix fois moins de salariés (dont un tiers dans l’insertion process), levé 150 000 euros (soit 3 500 fois moins) auprès de petits investisseurs !
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