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Après avoir fermé hermétiquement ses frontières pour se protéger du Covid-19, entre mars 2020 et décembre 2021, l’Australie a décidé de les ouvrir en grand. Confronté à une grave pénurie de main-d’œuvre, le gouvernement travailliste a annoncé vendredi 2 septembre qu’il allait augmenter de 22 % le quota d’immigration qualifiée pour accueillir 195 000 étrangers par an. Un record historique. La décision a été prise à l’issue du Sommet national pour l’emploi et les compétences, qui a réuni syndicats et organisations patronales, jeudi 1euh et le vendredi 2 septembre à Canberra.
En juillet, le taux de chômage avait également atteint un creux historique, tombant à 3,4 %. C’est le niveau le plus bas depuis 1974. Pour 480 000 emplois actuellement vacants, seuls 470 000 demandeurs d’emploi sont disponibles. « Je cherchais depuis quatre mois deux pâtissiers et une vendeuse. J’ai tout essayé, j’ai dépensé des centaines de dollars, mais rien, je ne trouve personne. C’est extrêmement stressant. », est au désespoir Gabriela Porto, propriétaire d’une petite pâtisserie qui vient d’ouvrir à Forestville, au nord de Sydney. Dans sa rue commerçante d’à peine deux cents mètres, au moins cinq commerces peinent à recruter. Le gérant de Domino’s Pizza, James Bird, a vu ses délais de livraison exploser, faute de chauffeurs-livreurs, et constate désormais une baisse des ventes.
Politique Zéro Covid
« Le marché du travail australien a toujours eu besoin de travailleurs étrangers pour répondre à tous ses besoins. À cause de la pandémie, nous avons dû compter principalement sur la main-d’œuvre australienne mais ce n’est pas suffisant »explique Brendan Rynne, économiste en chef de KPMG.
Depuis près de deux ans, l’île-continent, qui avait adopté une politique zéro Covid, a laissé les travailleurs étrangers à la porte et ceux déjà présents sur son territoire sur le carreau. « Il est temps de rentrer à la maison », avait conseillé, en avril 2020, le Premier ministre de l’époque, Scott Morrison, aux titulaires de visas temporaires qui ne pouvaient subvenir à leurs besoins. Conséquence, l’Australie – où la moitié des 25 millions d’habitants ont au moins un parent né dans un autre pays – doit désormais faire face à quelque 500 000 immigrés de moins que prévu, selon les calculs de KPMG, et convaincre les potentiels travailleurs étrangers que les frontières ne fermeront plus sur eux.
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