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L’adoption de la réforme des retraites au Parlement, lundi 20 mars, n’a pas entamé leur détermination. Depuis seize jours, les éboueurs de plusieurs villes comme Paris, Nantes, Saint-Brieuc et Le Havre sont en grève pour dénoncer le report de l’âge légal de la retraite. D’autres, comme ceux de Marseille, ont rejoint le mouvement mardi 21 mars.
Une mobilisation aux conséquences rapidement visibles et qui met en lumière le métier d’éboueur. Dans les rues de Paris, la barre symbolique des 10.000 tonnes de déchets non collectés a été franchie vendredi, a estimé la mairie. En cause, l’arrêt des agents municipaux chargés de la collecte des ordures dans la moitié des arrondissements (2e5e6e8e9e12e14e16e17e et 20e) – le reste du capital est à la charge de quatre sociétés privées.
La situation a poussé la préfecture de police à réquisitionner des agents du service de la propreté de la Ville pour évacuer les ordures. Mais les syndicats et les grévistes sont déterminés à continuer de s’opposer à la réforme des retraites, pour les agents de la mairie comme pour les salariés du secteur privé. « Ce n’est pas parce que le temps institutionnel est terminé qu’il est terminé pour nous ! »prévient Natacha Pommet, secrétaire générale CGT Services publics, qui rappelle que la grève à Paris a été prolongée jusqu’au 27 mars.
« En fin de carrière, les éboueurs arrivent épuisés et n’ont pas toujours la possibilité d’obtenir un poste sédentaire. Deux ans de plus c’est non ! » Dans son préavis de grève renouvelable du 13 février, la CGT Services Publics rappelle que » éboueurs [en régie municipale] et les chauffeurs [de camions-bennes] peut pour l’heure prétendre à la retraite à 57 ans sans bonus, un âge reporté à 59 ans avec la réforme des retraites ». Les salariés du privé, quant à eux, devront partir à 64 ans au lieu de 62 actuellement.
« Tâches répétitives »
« Être une ondulation [personnel chargé de ramasser les déchets et de les vider dans les camions-bennes, par opposition au conducteur]c’est être à l’arrière, faire face à des automobilistes impatients, soulever plusieurs tonnes de déchets par jour et voir les conséquences de tout ça sur vos muscles, vos articulations »coquille Mmoi Pommette.
« Les horaires de nuit, les efforts physiques importants renforcés par les contraintes horaires sont sans aucun doute des facteurs de pénibilité, variables selon les tournées, les villes et les employeurs »ajoute Serge Volkoff, statisticien et co-auteur d’une analyse sur la pénibilité du travail des racleurs commandée au début des années 2000 par les employeurs et les syndicats des entreprises de collecte des déchets. « En fin de vie professionnelle, beaucoup de personnes interrogées à l’époque se plaignent de douleurs aux genoux, aux épaules, de problèmes pulmonaires à répétition – bien que pas forcément graves – liés aux intempéries et/ou aux gaz d’échappement, même s’ils ne le font pas. renier les améliorations techniques mises en place au fil des années, notamment les conteneurs et les camions récents plus confortables. »
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