Cette année, une loi prévoyant la fin du broyage et du gazage des poussins mâles originaire de France. Il doit être appliqué dès 1er janvier 2023. Toutefois, ce décret laisserait la porte ouverte à certaines exceptions.
À lire aussi : États-Unis : quand les températures glaciales font tomber les animaux… des arbres !
Les vidéos du jour à ne pas manquer
La France, championne d’Europe du broyage de poussins
Ce sont chaque année 300 millions de poussins mâles sont tués dans l’Union européenne. Certaines histoires liées à la maltraitance des animaux indignent les Français. Et pourtant, la France est championne d’Europe du broyage de poussins… seule la France compte 50 millions. Mais l’enfer des meufs va-t-il continuer en France ? Compte tenu de la nouvelle loi qui sera mise en œuvre en 2023, le massacre de poussins devrait cesser.
En effet, le gouvernement a affirmé queà partir du 1er janvier 2023, plus de poussins mâles, destinés à la production d’œufs en coquille, ne seront pas éliminés. L’industrie française de l’œuf est, avec l’Allemagne, le premier au monde à mettre fin à cette pratique. L’initiative devrait être portée au niveau européen dans les années à venir. Il s’agit de se conformer à la réglementation sur le bien-être animal annoncée par la Commission européenne pour 2023.
À lire aussi : 20 photos d’animaux qui ressemblent beaucoup (trop) à leur maître
ovosexing
La France impose alors à ses couvoirs de s’équiper d’un ovosexeur avant le 31 décembre. Le sexage dans l’œuf élimine de l’œuf ceux qui contiennent embryons mâles. Ainsi, les mâles ne naissent pas et ne peuvent pas être broyés.
Ce changement majeur coûte cher. Il induit des coûts annuels estimés à 50 millions d’euros pour le secteur. L’État a subventionné une partie des investissements du couvoir. Cela à hauteur de 10,5 millions d’euros.
Une loi qui serait un écran de fumée
Une loi qui semble parfaite pour sauver des millions de poussins du broyage en masse. Pourtant, les associations de défense des animaux crient contre la trahison du gouvernement. Au micro de Parisienla co-fondatrice de l’association L214, Brigitte Gothière, s’est indignée : » Nous n’étions pas suspects. Ils nous le font à l’envers ! » .
Elle a souligné : Lors des discussions entre les professionnels du secteur et le ministère, des dérogations ont été évoquées pour les œufs destinés à être transformés pour des « raisons de concurrence européenne ». C’est jusqu’à 50% du total des œufs produits en France ! » .
Une dérogation qui enverrait encore la moitié des poussins dans le broyeur… Le décret prévoit également une exception pour l’alimentation animale. Le co-fondateur de l’association dénonce : C’est le problème de ce qu’on appelle les ‘petites portesdétails et exceptions qui peuvent pratiquement signifier la fin de l’interdiction de broyage » . La fin supposée du broyage, un écran de fumée ?
Poussins pour nourrir rapaces et reptiles
Alors que Brigitte Gothière a confié à la Fondation 30 millions d’Amis que « le gouvernement ment sciemment », tente de tempérer le Comité national de promotion de l’œuf. Au micro de Parisien, pour eux, la dérogation » certainement pas environ 25 millions d’œufs comme l’allégation L214 » .
La dérogation s’appliquerait en fait pour » nourrir les rapaces et les reptilessurtout dans les zoos » . Leur plus gros client ? Le Puy du Fou. Brigitte Gothière attend du gouvernement » qu’il tienne ses engagements et apporte toutes les garanties pour que cesse cette insupportable souffrance animale » .
À lire aussi : On la croyait sauveteur d’animaux, mais ses 58 chiens ont été retrouvés dans des conditions déplorables
#Des #poussins #toujours #écrasés #malgré #linterdiction #L214 #sonne #lalarme