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Dans le cortège de Strasbourg : « Il faut contrebalancer le résultat de l’élection présidentielle »
A Strasbourg, le long de la procession des 1Er-Mai, Georges Yoram Federmann, président du MRAP-Strasbourg, harangue la foule des manifestants : « Soignants, avec nous! » Le psychiatre, fortement engagé dans l’accompagnement des migrants et de la cause palestinienne, déplore le manque d’unité au sein de la manifestation : « Ce qui ressort de ce cortège, c’est le communautarisme de chacune de ses composantes. Les mouvements d’extrême gauche se referment sur eux-mêmes. Aujourd’hui, il n’y a pas de fédération pour rassembler tous ces militants. »
D’autres, au contraire, apprécient cette diversité, comme Bénédicte Elias, 46 ans. Fonctionnaire administrative dans l’enseignement supérieur et la recherche, elle a participé à toutes les manifestations de ces dernières semaines, qu’elles soient liées à la lutte contre le changement climatique, contre la violence à l’égard des femmes.
« Le troisième tour, c’est maintenant », est-il écrit sur son signe. « Je ne participe pas chaque année à la procession de 1Er-Mai, j’ai de jeunes enfants. Mais cette année, c’est essentiel ! Il y a tellement de griefs que nous devons porter et amplifier d’ici les élections législatives, pour contrebalancer le résultat de l’élection présidentielle. »explique cet électeur assidu.
« Cette prise de conscience ne s’arrêtera pas à la manifestation », note-t-elle, tout en soulignant le caractère très pluriel du cortège, cohérent mais sans hégémonie – comme le rassemblement de la gauche qu’elle appelle de ses vœux.
Un peu plus loin, le signe de Jean-Jacques Pion contraste avec les principales revendications de la procession. « Non à l’envoi d’armes lourdes par Macron en Ukraine », on peut lire. A 82 ans, ce « gilet jaune » « dès la première heure » agit en tant que doyen de la procession. « En mai 1968, j’ai vu le monde complètement bouleversé. Depuis, je suis dans la lutte. », explique celui qui a été tour à tour syndicaliste, écologiste, et qui se classe aujourd’hui dans l’antivax et « antipass ».
Cette année, il a voté Zemmour au premier tour et Le Pen au second. « Je suis ici parce que je ne veux pas laisser la manifestation aux seuls syndicats, qui sont maintenant dépassés.Expliquer. C’est Poutine qui va remanier les cartes; il est plus révolutionnaire que tous les gens qui nous entourent. »
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