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![](https://thebuzzly.com/wp-content/uploads/2022/09/Dans-les-transports-en-commun-une-grave-penurie-de-chauffeurs.jpg)
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Tendu. Le mot revient sans cesse. En cette rentrée, la bonne organisation des transports en commun se heurte à une réalité : il y a un manque de chauffeurs de bus, de car, de tram et de train partout. Les entreprises – la SNCF et sa filiale Keolis, la RATP, Transdev et les milliers de petites compagnies d’autocars – jonglent avec les horaires, les congés et les horaires de leurs salariés, intérimaires et parfois retraités pour maintenir le service, mais cela ne suffit pas toujours.
C’est désormais en dehors des transports scolaires que l’inquiétude monte. Le problème est national. Dans la métropole bordelaise, par exemple, lors de la dernière réunion du comité social et économique de Keolis Bordeaux Métropole (KBM, filiale de la SNCF), le 7 septembre, « la direction a demandé aux encadrants de reprendre le volant, sur la base du volontariat », note Mathieu Obry, délégué CGT et chauffeur depuis 21 ans. Pour lui, il manque 50 chauffeurs, pour la direction une trentaine, mais les deux parties reconnaissent le problème. » Le recrutement des chauffeurs pour les réseaux urbains est difficile et ce depuis plusieurs mois. », note Pierrick Poirier, directeur de KBM. Ce sous-effectif chronique a également entraîné des mouvements de grève locaux très populaires partout en France : à Pau, Brive, Clermont-Ferrand, Caen, Dijon…
En Ile-de-France, avec 12 millions de voyageurs quotidiens, la vigilance est à son maximum. « Dans la grande banlieue parisienne, on manquait de chauffeurs de bus, car ils sont tous partis à la RATPexplique François Durovray, président LR du département de l’Essonne en Ile-de-France et membre du conseil d’administration d’Ile-de-France Mobilités (IDFM), l’autorité organisatrice des transports. Mais cette année, le phénomène est plus grave : ils quittent un métier qui manque d’attractivité ». Autre nouveauté, soulignée par l’élu : « On voit apparaître des tensions sur le personnel à la SNCF, ce qui n’avait jamais été le cas jusqu’à présent. Les conditions et pratiques sociales de cette entreprise lui ont toujours permis d’avoir une réserve de chauffeurs, mais là ils n’ont plus de marge ».
Pénalités
Les effets sur la qualité de service commencent à se faire sentir. En Essonne, M. Durovray reçoit quotidiennement des plaintes d’usagers du bus « mais chaque jour sur une ligne différente. Comme si Keolis ou Transdev faisaient courir les bus supprimés pour que ce ne soient pas toujours les mêmes qui en subissent les conséquences » . Pour Jacques Baudrier, député communiste à la Mairie de Paris et également administrateur de l’IDFM, « Dans la région, il manque aujourd’hui 1 500 chauffeurs de bus, soit 9 % des effectifs, contre 500 il y a six mois, et l’offre non satisfaite est d’environ 9 %, (entre 5 et 25 % selon les bus centres) contrairement aux 3% qui nous étaient annoncés ». Les démissions ou abandons de postes se multiplient, selon lui, ce que dément la RATP. Mais elle a tout de même dû verser 50 millions d’euros de pénalités à la région au premier semestre et même 9 millions de pénalités supplémentaires pour non-respect du service rendu.
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