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En consultant le site Layoffs.fyi, qui est une référence pour examiner l’ampleur des licenciements dans le secteur technologique à l’échelle mondiale, on pourrait penser que la France a été très largement épargnée. Seules une dizaine d’entreprises françaises ayant décidé de leurs effectifs sont répertoriées, pour un total de moins de 1 000 emplois.
En tête de liste vient la start-up Meero, avec 350 suppressions de postes, soit 50% de ses effectifs. Viennent ensuite Jellysmack et PayFit (près de 200 emplois chacun, 20 % des effectifs) et Back Market (moins de 100 emplois, 13 %). Le bilan est cependant incomplet et un peu plus sombre. N’apparaît pas, par exemple, le plan de départs volontaires annoncé par OpenClassrooms, lancé en avril et qui vise à réduire ses équipes d’un quart (environ 500 personnes).
Dans un rapport publié le 4 mai par Numeum, l’organisation professionnelle de l’écosystème numérique en France, donne des chiffres plus inquiétants. La dynamique du secteur a connu un changement notable en avril, avec une forte baisse du nombre de start-up créatrices d’emplois (–69%), alors que le nombre de celles qui licenciaient augmentait (+50%), observe She. Après trois mois consécutifs de créations nettes d’emplois, les jeunes pousses françaises auraient supprimé plus de 3.600 emplois en avril, pour atteindre un total d’environ 274.000 salariés. Numeum rappelle toutefois que le volume d’effectifs au sein de ces entreprises avait augmenté de 15 % en 2022.
Un facteur explique en grande partie cette contraction du marché du travail : les conditions de financement se sont compliquées en France ces derniers mois pour les start-up, les obligeant à être plus prudentes sur leurs dépenses, notamment leur masse salariale. . Selon le baromètre In Extenso Innovation Croissance/ESSEC Business School, le montant des levées de fonds a baissé de 57% au premier trimestre 2023, par rapport à la même période de 2022. Pour certains secteurs, comme la fintech ou les logiciels, le ralentissement est même plus brutal (respectivement – 83 % et – 86 %).
Plus de rationalité
« Dans de nombreuses entreprises technologiques françaises, la réduction des effectifs a eu lieu à l’étranger, dans des pays qui ne sont plus considérés comme prometteurs à court terme », précise Franck Sebag, associé chez EY. Paul-François Fournier, directeur général de Bpifrance, tente de relativiser : « Nous ne sommes pas du tout dans un phénomène de la même ampleur qu’aux Etats-Unis, mais plutôt dans un mécanisme d’ajustement. Pour les entrepreneurs, il s’agit d’étendre l’horizon de disponibilité de trésorerie. » Selon lui, ce sont surtout les firmes en hypercroissance, ayant massivement embauché ces deux dernières années, qui sont concernées.
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