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En septembre, Manon, 19 ans, a trouvé un emploi dans une crèche avant même d’avoir obtenu son diplôme d’assistante maternelle. Elle s’est même offert le luxe de refuser le CDI qui lui était proposé dans cet établissement situé dans l’Ain : « Ce n’était pas un temps plein. Pourtant, le boulot ne paie pas beaucoup non plus, autour du SMIC pour un premier emploi. J’ai préféré un CDD de 35 heures pendant six mois. On verra après… » Passionnée par son nouveau métier « au service de l’éveil et de la garde des enfants, et de la relation avec les parents », elle sait combien les « AP », comme on les appelle dans le secteur, sont recherchés. Notamment dans les établissements pour jeunes enfants (crèche, halte-garderie, etc.), dont le nombre a fortement augmenté ces dernières années, et où atterrissent la majorité des titulaires de ce diplôme d’État.
En juillet, une étude de la Caisse nationale des allocations familiales chiffrait cette pénurie de professionnels de la petite enfance en France. Sur la moitié des établissements enquêtés déclarant manquer de personnel, 45 % des besoins de recrutement (8 900 postes vacants) concernent des postes d’auxiliaire de puériculture, et 17 % des postes d’éducatrice de la petite enfance. La région parisienne, les départements du Rhône et la Guyane sont ceux pour lesquels les pénuries sont les plus criantes. Un déficit problématique, alors que ces établissements doivent justifier d’au moins 40 % de diplômés d’État en puériculture (puéricultrice, AP ou éducatrices de jeunes enfants), les 60 % restant pouvant avoir un diplôme en petite enfance, du CAP.
Baisse du nombre de candidats
Ces pénuries de personnel, qui se sont accrues avec la crise sanitaire et son lot de démissions et de burn-out, « peser sur les conditions de travail », note le document. Dans les zones les plus touchées, ces difficultés imprègnent la formation d’un an des futurs auxiliaires de puériculture. Pendant qu’elle était à l’entraînement, Manon a dû plusieurs fois « remplacer seul le personnel absent ». « J’entendais ‘Cet AP n’est pas là ? Peu importe, exceptionnellement Manon dirigera le groupe ». Ce n’est pas facile de refuser. » elle dit – même si c’est la formation qu’elle a reçue dans son institut de formation d’auxiliaire de puériculture (IFAP).
« Je ne vous cache pas que trouver des sites de stages pour nos étudiants est compliqué en ce moment », raconte Morgane Bourda-Couhet, formatrice dans une IFAP, à Pantin (Seine-Saint-Denis). Non pas que les établissements d’accueil manquent, car les crèches ont bien besoin de ces mains « en plus ». Mais « Les équipes nous disent parfois ‘on n’est pas complet, on ne peut pas bien encadrer vos élèves’… »
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