[ad_1]
En défaut de paiement deux ans après son rachat par la Financière immobilière bordelaise (FIB), le géant du prêt-à-porter Camaïeu a été placé lundi 1euh août en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Lille, a annoncé sa gestion à l’Agence France-Presse (AFP).
« Nous prenons acte de la décision du tribunal qui prononce l’ouverture d’une procédure de redressement judiciaire à la demande de Camaïeu »dit la direction, précisant travailler « désormais dans le plan de continuation »l’objectif de la marque, qui emploie 2 571 personnes, « étant de préserver l’activité de l’entreprise et la marque Camaïeu ».
« Cette décision doit permettre à Camaïeu, marque historique du textile français, d’avoir une période d’observation puis de présenter un plan de continuation afin de poursuivre la transformation initiée par le groupe et ainsi assurer la pérennité de l’entreprise »explique dans un communiqué le groupe Hermione People and Brands (HPB), la division distribution du FIB de l’homme d’affaires bordelais Michel Ohayon.
Fragilisé par la crise sanitaire et la guerre en Ukraine
« Le montant du passif déclaré par l’entreprise est de 56 millions d’euros »mais le tribunal de commerce « pensez plutôt à 91 millions d’euros », a déclaré à l’AFP son président, Eric Feldmann. L’enseigne, qui compte 538 magasins en France, avait demandé l’ouverture de cette procédure lundi dernier, se déclarant en cessation de paiement, mise en difficulté notamment par des loyers impayés.
Cette demande a été faite « après une période de plusieurs mois marquée par une série de difficultés exogènes »HPB développé. « Déjà très fragile au moment de sa reprise »en 2020, « Camaïeu a été confronté à une vague de crises majeures et inédites successives dues à la crise du Covid, des confinements à répétition (…) et la perturbation des transports mondiaux »selon le communiqué de presse.
HPB cite également un « une cyberattaque d’une ampleur exceptionnelle [au coût chiffré par la direction à 40 millions d’euros] ainsi que les conséquences de la guerre en Ukraine et l’augmentation du prix des matières premières ». « Déjà largement affaibli par cette succession de faits inédits, Camaïeu doit faire face, depuis le 30 juin, à l’arrêt de la Cour de cassation, refusant aux commerçants le droit de demander une réduction de leurs loyers pour la période Covid »ajoute HPB.
Prochaine audience fin septembre
« Même si le tribunal valide un plan de continuité, on sait très bien qu’il y aura une réorganisation des effectifs, donc un plan social, donc des dégâts sociaux »a réagi Thierry Siwik, délégué CGT de Camaïeu. « Pour minimiser ce préjudice social, nous allons construire une action avec la CGT HPB »il ajouta.
Selon M. Siwik, les loyers impayés concernent « entre 250 et 300 » magasins, pour un montant de « 50 à 60 millions d’euros ». Nordine Misraoui, secrétaire CFDT du comité social et économique, lui a dit » sur de soi « en marge de l’audience de mercredi, tout en s’inquiétant du fait que « quelques magasins » proche. « Notre actionnaire devra remettre de l’argent sur la table (…). Sa crédibilité est en jeu par rapport à tous les signes qu’elle porte »il a noté.
En août 2020, la FIB avait repris 511 des 634 magasins en France et environ 2 600 salariés sur plus de 3 100, dans le cadre d’une cession pilotée par le tribunal de commerce. La nouvelle direction, qui avait lancé un plan de transformation, s’était donné deux ans pour rééquilibrer l’entreprise, avec l’objectif de revenir à un chiffre d’affaires de 552 millions en 2022, au niveau de celui de 2019.
Mais selon la direction, le chiffre d’affaires n’a atteint que 333 millions sur les seize mois qui ont suivi le rachat. Celui-ci « s’est déroulée dans un contexte épouvantable », soulignait il y a un an M. Hubner. La prochaine audience du tribunal de commerce est fixée au 28 septembre, pour « vérifier le montant de la responsabilité » avec les déclarations des créanciers et « décider de la faisabilité du plan de continuation »dit M. Feldmann.
[ad_2]
Source link