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![](https://thebuzzly.com/wp-content/uploads/2022/10/brown-out-fonctionnant-sous-tension.jpg)
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Bienvenue à l’ère du travailleur peu énergivore : son corps bouge, ses mains tapent sur son clavier, il marche pour se rendre à son bureau… Mais aucune dépense énergétique n’est superflue pour cet employé zombie. Dans son crâne, c’est le désert de Gobi : rien ne s’y passe, et une fois au chômage, il ne peut plus dire ce qu’il a réellement fait de sa journée.
Cette description ressemble plus ou moins au synopsis de la série dystopique Rupture (Apple TV), qui alerte sur l’évolution du travail : dans une entreprise fictive, les salariés subissent une opération de séparation entre leurs mémoires professionnelle et privée, car ils ne veulent pas connaître le sens de ce qu’ils font au bureau. Cette invention pourrait-elle être une (sinistre) solution au « brown out », un nouveau terme qui décrit la perte de sens au travail ?
Entre burn-out et black-out
A mi-chemin entre burn-out et black-out, le salarié victime d’une baisse de tension fait tout sauf des étincelles. Le salarié en panne de courant voit son énergie chuter lentement, car le phénomène physique désigne précisément une baisse de courant (volontaire ou non) dans un circuit électrique, afin d’éviter une surchauffe.
Moins célèbre que le burnout, phénomène plus brutal puisque le surinvestissement d’un salarié est soudainement dépassé par sa santé, le brownout est aussi plus difficile à repérer. Les symptômes sont maintenant bien installés : perte de concentration, de motivation, de confiance en soi. Certains psychologues citent un excès de cynisme ou de désinvolture. Le travailleur broie le noir, ou dans ce cas le brun (brun).
C’est le grand frère, et le versant pathologique de l’expression qui inonde les médias et les discours des DRH inquiets dans cette rentrée : le « quittage tranquille » (ou démission silencieuse), qui consiste à considérer le travail à sa juste valeur. valeur , et donc d’atteindre le minimum syndical dans son poste. Le brown out est parfois traduit par « résignation mentale ».
Ici, le burnout est une perte de sens, quand « bore out » (un autre cousin, mais sans doute le plus proche) est synonyme d’ennui chronique. Plus qu’un problème de management, le brown out est souvent lié à la description de poste du salarié : répétitives, les tâches sont bien en deçà du niveau de diplôme et du potentiel de son exécutant.
Des emplois moins valorisants
Le concept est indissociable de celui des « bullshit jobs », ces jobs inutiles qui ne servent qu’à occuper les travailleurs et à ne rien créer, théorisé par l’anthropologue David Graeber (1961-2020). On attribue aussi la paternité du brown out à l’anthropologue américain.
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