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LETTRE DE MONTRÉAL


Lors d’un meeting en début d’année, Sébastien Vachon, PDG de Korem, une entreprise spécialisée en intelligence géospatiale, s’est présenté devant ses employés, vêtu d’un déguisement de dragon. Pas question de cracher du feu et de la bile, le créateur de cette PME florissante basée à Québec affirme s’être toujours fait une priorité d’entretenir de bonnes relations avec ses employés. Mais ça suffit, le gentil dragon avait besoin d’exprimer ce qu’il avait sur le cœur.
Après avoir facilité la généralisation du télétravail pendant la pandémie de Covid-19, accordé pendant longtemps quatre semaines de vacances à tous ses salariés, doublé l’obligation légale en vigueur, et sur le point de mettre en place la semaine de 32 heures sans allègement en salaire, le patron a voulu rappeler à ses employés que « le travail ne[était] pas un conte de fées »et qu’ils ne devraient pas tenir pour acquis « des conditions exceptionnelles qui leur ont été faites ».
En échange de ses propres efforts, il exigeait d’eux une « véritable engagement envers l’entreprise »leur rappelant que « le télétravail ne[evait] pas devenir synonyme de perte d’efficacité » et qu’entre autres, un retour occasionnel dans les locaux de leur entreprise leur permettrait de transmettre à leurs enfants une autre image que celle d’un travailleur en bas de pyjama assis devant son ordinateur.
Des mesures « cocooning »
Son cri du cœur a rencontré un vif écho auprès des dirigeants de petites et moyennes entreprises (PME), principal moteur de l’économie québécoise. Comme partout ailleurs, ils ont dû composer avec un rapport au travail profondément modifié par l’épidémie de Covid-19 ; ils ont accepté, avec enthousiasme ou réticence selon les cas, que le mode hybride domicile-travail devienne la norme. Mais ils s’inquiètent maintenant « détachement », disent-ils, induits par ces nouvelles pratiques, susceptibles de mettre en péril la performance de leurs entreprises.
«Ce sont les employés qui ont le gros bout du bâton aujourd’hui», reconnaît Karl Blackburn, président du Conseil du patronat du Québec
Sauf qu’ici plus qu’ailleurs, la pénurie criante de main-d’œuvre – 230 000 postes demeuraient vacants à la fin de 2022 au Québec – oblige les dirigeants de PME à apparaître comme les « meilleur enchérisseur » espérer recruter ou garder leur personnel. « Ce sont les salariés qui ont le gros bout du bâton aujourd’hui »reconnaît Karl Blackburn, président du Conseil du patronat du Québec, pour souligner que les travailleurs sont présentement en situation de force vis-à-vis de leurs employeurs.
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