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Nouveau jeudi, et certainement Black Friday dans les transports toulousains. La majorité des bus n’ont pas circulé jeudi 8 juin, et les deux lignes de métro ne fonctionneront que jusqu’à 19h15, au lieu de 3h du matin L’intersyndicale SUD-Solidaire, CGT, FNCR et CFDT affiche sa cohésion face à la direction de Tisséo Voyageurs, qui « refuse de s’asseoir à la table des négociations »selon Richard Koch, élu SUD, syndicat majoritaire dans l’entreprise qui compte plus de 2.700 salariés, dont 1.400 chauffeurs de bus et de tramway.
Débuté en novembre 2022, le conflit porte sur le refus de la direction de maintenir une clause de sauvegarde qui permettait jusqu’alors d’indexer le salaire sur l’inflation officielle et qui, en 2022, avait permis une augmentation de 5,9 % sur l’année. Lors des négociations annuelles obligatoires (NAO), elle a proposé une hausse de 2,8 % effective en juillet et une deuxième hausse de 1 % en janvier 2024, si l’inflation était supérieure à 5 % en 2023.
Les syndicats, pour leur part, réclament une augmentation salariale équivalente à l’inflation, soit environ 6%. La clause a été accordée en 2015 suite à un mouvement de grève et dans un contexte de faible inflation. Les blocages ont commencé le 11 avril lorsque plus de 500 employés ont envahi le siège de Tisséo. Le 11 mai, pour la première fois depuis son inauguration en 1993, le métro, entièrement automatique, a été arrêté toute la journée, provoquant d’énormes embouteillages sur les rocades. Le téléphérique Téléo, mis en service en mai 2022 dans le sud de la ville, fonctionne normalement.
Plus d’1 million d’habitants concernés
Pour Serge Jop (Les Républicains, LR), maire de Saint-Orens-de-Gameville et président de Tisséo Voyageurs, « les augmentations salariales sont de 12,6% depuis 2021, ce qui est considérable, et supérieur à ce qui se fait au niveau national dans la branche transport ». L’élu affirme également que « La clause de sauvegarde n’a aucune base légale. On ne méprise personne, ce sont les syndicats qui sont enfermés dans des revendications totalement exagérées ».
Le mouvement, suivi par 28 % des salariés selon la direction de Tisséo, touche plus d’1 million d’habitants dans l’agglomération et ses trente-sept communes membres. M. Jop se souvient aussi qu’un chauffeur de bus touche « 3 120 euros bruts au début de sa carrière, et près de 4 000 euros à la fin ». Pour le syndicat, « Ce n’est pas assez. On va continuer le mouvement, s’il le faut jusqu’à la Coupe du monde de rugby qui se tiendra à l’automne à Toulouse.précise Benjamin Bordère, de la Fédération nationale des conducteurs routiers.
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