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Deux ans et demi après un conflit de neuf mois ayant abouti à la régularisation de 27 salariés sans papiers qui ont travaillé pour Chronopost à Alfortville (Val-de-Marne) et de 47 issus d’autres entreprises venus rejoindre le piquet de grève, l L’histoire se répète.
Devant l’agence Chronopost d’Alfortville, une vingtaine de sans-papiers y ayant travaillé, rejoints par des dizaines d’autres, tiennent, depuis le 7 décembre 2021, un piquet de grève, jour et nuit. Un autre, d’environ 80 personnes, dont une soixantaine de travailleurs de DPD (Dynamic Parcel Distribution), se situe devant le site de cette autre filiale du groupe La Poste, à Coudray-Montceaux (Essonne), depuis le 8 novembre 2021. Leur revendication : obtenir leur régularisation.
La plupart du temps, ces travailleurs utilisaient des alias (ils empruntent les papiers d’un membre de la famille ou d’une connaissance en règle, rembourse souvent le versement d’une somme d’argent) pour obtenir des missions d’intérim, notamment chez Derichebourg Intérim. « La plupart des sans-papiers de DPD ont travaillé plusieurs mois, voire deux ans pour certains, avec des contrats d’intérim se renouvelant d’une semaine à l’autre », explique Giorgio Stassi, secrétaire de SUD-PTT Essonne.
« Je ne veux plus être traité comme un esclave »
Malgré le froid et la pluie, malgré l’absence de signes positifs sur leur éventuelle régularisation, ils restent sur place entre deux manifestations, dormants dans des abris de fortune, sur le trottoir. « Je n’ai plus envie de travailler sans papiers. Je ne veux plus être traité comme un esclave. Je veux mes droits, explique Aboubacar Dembélé, un Malien de 29 ans, qui a déchargé les camions de colis chez Chronopost de mars 2020 à décembre 2021. Ils sont soutenus par les syndicats SUD-PTT et Solidaires, par le Collectif des travailleurs sans papiers de Vitry-sur- Seine (Val-de-Marne) ainsi que par plusieurs partis et organisations.
M. Dembélé raconte ce qu’était son quotidien. « Le lundi, on me faisait venir juste pour une heure, de 5 h 45 à 6 h 45, se souvient-il. Sachant que je mettais deux heures trente pour y aller. » Puis, du mardi au samedi, il travaillait « à partir de 1 heure, ou 2 heures, ou 3 heures du matin, jusqu’à 7 h 30 ». salaire : De 700 à 800 euros. » Il devait décharger les colis des camions, les trier, les mettre sur des chariots, puis les poser sur des tapis roulants. Le tout, dans un stress permanent. « Le chef était tout le temps sur mon dos, repétant : « Allez, allez », raconte M. Dembele. Il y avait un bouton d’arrêt d’urgence sur les tapis au cas où on était débordé. » Mais l’actionner est risqué. « J’ai appuye une fois. Le lendemain, j’ai reçu un SMS de fin de mission. »
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